L'ex-PDG de La Halle conteste être parti avec un chèque de trois millions d'euros
Marc Lelandais avait été remercié fin octobre 2014 après deux ans d'exercice.
Il avait été remercié fin octobre. L'ex-PDG du groupe Vivarte (enseignes La Halle, André, Kookaï...), dont la nouvelle direction a annoncé mardi la suppression de 1 600 postes, a quitté ses fonctions avec un chèque de plus de trois millions d'euros, selon Le Parisien/Aujourd'hui en France daté de jeudi 9 avril. Un chiffre contesté par Marc Lelandais.
Un document "erroné", selon Marc Lelandais
"Le document présenté est erroné et ne correspond pas à mes indemnités de départ", rétorque M. Lelandais. Il précise avoir "mené avec succès la restructuration financière de ce groupe qui a conduit à l'annulation de deux milliards de dettes et l'apport sous la contrainte d'une procédure de conciliation de 500 millions de cash". Dans son communiqué, il ajoute avoir dû quitter Vivarte "suite à de fortes divergences de méthodes avec les fonds créanciers devenus actionnaires, notamment sur la rémunération excessive du conseil d'administration qu'ils entendaient constituer".
"Devant un tel procédé et de telles méthodes, je me réserve le droit de rétablir la vérité par toutes voies légales", ajoute-t-il.
Le décompte du "Parisien"
Après "deux ans d'exercice", selon le quotidien, le montant du chèque a été de "3,075 millions d'euros". Marc Lelandais a été remercié pour "désaccord sur la conduite future du groupe", précise le journal.
Selon l'accord de transaction signé le 29 octobre 2014 avec la direction, il a touché "un bonus pour restructuration d'un montant de 1 million d'euros, auquel s'ajoute une indemnité de sortie de 1 million d'euros, selon les termes prévus dans son contrat d'embauche de juillet 2012, ainsi que 1,075 million d'euros pour solde tout compte", détaille Le Parisien.
"On se doutait que c'était un montant faramineux"
Les syndicats du groupe Vivarte se sont dits écoeurés jeudi par le montant des indemnités de départ touchées telles qu'estimées par Le Parisien. Les représentants CGT, FO et CFDT savaient que l'ancien Pdg du groupe avait touché de grosses indemnités mais n'ont jamais obtenu de chiffre précis.
"On se doutait que c'était un montant faramineux. Lors du dernier comité de groupe de 2014, j'ai posé ouvertement la question et la direction a refusé de répondre", a déclaré à l'AFP Gérald Gautier (FO), en ajoutant que cela illustrait encore "le manque de transparence et de dialogue social" dans l'entreprise.
La Halle aux Vêtements est la principale enseigne touchée par la restructuration du groupe, qui compte 17 000 salariés en France. Elle subira la fermeture de 174 magasins sur 620. Mais 23 magasins supplémentaires pourraient aussi baisser le rideau, faute de repreneurs. Soit au total 1 520 postes supprimés (magasins, logistique, siège) dans une enseigne qui emploie 4 000 salariés. Chez le chausseur André (environ 500 salariés), 37 magasins vont aussi mettre la clé sous la porte, avec une centaine de suppressions de postes.
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