La Société générale confirme la fermeture de 20% de ses agences en France d'ici 2020
L'évolution du comportement de ses clients a convaincu la banque de miser sur le numérique et sur sa filiale Boursorama.
La Société générale a dévoilé, jeudi 5 novembre, son projet de transformation de ses réseaux en France, qui se traduira par une réduction de 20% du nombre de ses agences d'ici 2020. Le groupe a justifié ce projet, déjà révélé fin septembre, par l'évolution du comportement de ses clients, du fait de l'irruption du numérique dans leur rapport avec leur banque.
La banque indique ainsi, par exemple, que la part de ses clients qui se rendent au moins une fois par mois dans une agence est passée de 57% en 2007 à 42% en 2012. Et ces clients contactent de plus en plus leur conseiller par courrier électronique.
Objectif : 2 millions de clients pour Boursorama
Ce plan doit lui permettre de faire passer le nombre de clients de sa banque en ligne, Boursorama, de 700 000 actuellement à 2 millions d'ici à 2020. Son exécution passera aussi par de nouveaux formats d'agences et des investissements à hauteur de 1,5 milliard d'euros, notamment pour la numérisation des processus, dans ses réseaux hors Boursorama.
"Nous avons décidé d'aller plus vite et plus loin dans la transformation de notre modèle de notre banque de détail en France en nous appuyant sur la complémentarité de nos trois enseignes [avec Boursorama et Crédit du Nord], et avec l'ambition de renforcer notre promesse de banque relationnelle de référence", a souligné le directeur général du groupe, Frédéric Oudéa.
La banque a fait cette annonce en parallèle de la publication de son bénéfice net au troisième trimestre, en hausse de 27,7% à 1,1 milliard d'euros, dépassant largement le consensus des analystes qui s'attendaient en moyenne à ce qu'il s'élève à 793 millions d'euros. La banque a notamment vu son produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) progresser de 8,3%, 6,4 milliards d'euros, tandis que ses frais de gestion progressaient aussi, mais à un rythme moindre de 1,5%, à 4 milliards d'euros.
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