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Le PDG d'Air France s'inquiète de la situation de la compagnie

Selon Alexandre de Juniac, nouveau PDG du groupe entré en fonctions le 16 novembre, "les marchés financiers commencent à douter de la capacité à rembourser" de la compagnie.

Article rédigé par franceinfo
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Alexandre de Juniac, PDG du groupe Air France, à Pékin (Chine), le 1er décembre 2011. (ZHANG WEI / JHPHOTO / IMAGINECHINA / AFP)

Air France a des difficultés. Le PDG d'Air France, Alexandre de Juniac, s'est exprimé pour la première fois devant son personnel, au cours d'un Comité central d'entreprise tenu le 24 novembre. L'Union des navigants de l'aviation civile (Unac) d'Air France, organisation intersyndicale, en a révélé des extraits, vendredi 2 décembre.

Alexandre de Juniac a indiqué que sur la période janvier-septembre, "le groupe Air France a subi une perte d'exploitation de 366 M€ venant après deux années précédentes de pertes". Pour le PDG, la situation est "préoccupante" :  "Pour la troisième année consécutive, le résultat d'exploitation de la maison est négatif ou le sera sur l'année civile. Il est extrêmement préoccupant qu'une maison comme Air France ne puisse pas dégager de résultat d'exploitation. Dégager du résultat est la condition de la survie de cette maison".

Les marchés ont des doutes

La dette d'Air France s'élève à 6,5 milliards d'euros, selon le président du groupe. "Les marchés financiers commencent à douter de notre capacité à rembourser", prévient-il. Le PDG explique'"avoir une dette qui augmente et des doutes sur notre capacité à rembourser est plus qu'inquiétant car on ne sait jamais comment la situation peut se retourner à quelques jours".

Alexandre de Juniac compare alors la situation du groupe avec celles des Etats endettés : "C'est le cas également des états qui étaient considérés comme les risques les plus sûrs et qui sont maintenant considérés comme des risques comparables aux autres et plutôt les moins sûrs".

Plan d'économies dès janvier

Lundi, l'ancien président de Thalèse avait évoqué la possibilité de mesures sur l'emploi, en dernier ressort, dans le cadre d'un plan d'économies prévu à partir de janvier au sein de la compagnie aérienne française. Objectif : alléger l'endettement du groupe et restructurer le court et le moyen-courrier. Puis, à partir de mai-juin, il pourrait y avoir selon Alain de Juniac des "transformations plus profondes".

Le PDG a ajouté qu'il avait déjà dû faire des plans sociaux par le passé, mais à contre-coeur.

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