Les irréductibles de Fralib
Trois ans après l'arrêt de la production sur le territoire français, ils sont 77 - des hommes et des femmes déterminés - a toujours occupé le site industriel de Géméros, près de Marseille.
Il y a trois ans, la multinationale Unilever décidait de fermer l’usine de thés Lipton et de tisanes Eléphant de Géménos (Bouches-du-Rhône). A part quelques machines que Jean-Marc fait encore tourner dans l’espoir d’un redémarrage, le site demeure aujourd'hui désespérément désert. La production des sachets s’effectue désormais en Belgique et en Pologne.
Sur les 182 salariés qui travaillaient ici, cent ont accepté de partir en échange d’un bon chèque. 77 - que "la colère" et la "haine" font tenir - ont refusé la délocalisation. Pas question de baisser les bras. Déterminés, ils occupent les murs depuis plus de 1.000 jours.
Si les journées de lutte peuvent parfois leurs sembler interminables, tous espèrent encore. Fiers de la résistance qu’ils mènent ensemble au quotidien : "Il y a trois ans, si on nous avait dit que nous serions encore là dans la lutte, on n’y aurait pas cru, reconnait Amar. Aujourd’hui, on s’est rendus compte qu’on était capables de beaucoup de choses. »
Grâce à leur combat et à coups de batailles juridiques, ces ouvriers - qui ne sont considérés ni comme salariés ni comme chômeurs, et qui ne perçoivent plus aucun salaire - sont déjà parvenus à faire annuler trois plans sociaux par la justice
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.