Avec quelles fonctions le Moto X de Motorola compte-t-il doubler la concurrence ?

Motorola vient chatouiller Apple. Le fabricant de téléphones portables, filiale de Google, a présenté, jeudi 1er août, un smartphone personnalisable, fabriqué aux Etats-Unis. Objectif : rattraper son retard sur d'autres groupes. Le Moto X sera disponible aux Etats-Unis, au Canada et en Amérique latine dès la fin du mois d'août ou début septembre, a indiqué Motorola dans un communiqué (en anglais).

L'entreprise, parmi les pionnières de la téléphonie mobile, a raté le tournant des smartphones. Elle "joue aujourd'hui son va-tout avec le Moto X, dont le lancement s'accompagne d'une intense campagne marketing, chiffrée par certains médias à 500 millions de dollars", explique L'Expansion. "Google semble avoir fait le choix de privilégier le design et les fonctionnalités, d'abandonner la course à la puissance pure (...), et de s’adresser au grand public et non plus aux geeks", analyse 20minutes.fr. Voici pourquoi ce nouveau venu pourrait changer la donne sur un marché très concurrentiel.  

Une batterie plus résistante

C'est l'un des problèmes récurrents rapportés par les utilisateurs de smartphone : sollicitée non-stop par les divers usages permis, la batterie s'épuise (trop) rapidement. Nombre d'entre eux sont contraints de recharger l'appareil au cours de la journée. Dans son communiqué de lancement, Motorola met en avant la résistance de sa batterie. Et de promettre qu'elle dure "toute la journée et jusque dans la nuit".

L'astuce réside dans la partie bombée à l'arrière du téléphone, à la fois censée améliorer la prise en main mais surtout ménager une place plus importante pour accueillir une batterie plus grosse, détaille le site Quartz (lien en anglais). 

Des fonctionnalités originales

Le Moto X est équipé d'un appareil photo réactif, avec un capteur très sensible, qui répond aux commandes vocales. "Des bords réduits lui permettent de proposer un écran de 4,7 pouces pour des mensurations à peine plus importantes que celles de l'iPhone 5 (4 pouces)", note 20minutes.fr qui déplore : "Dommage que le Moto X ne propose qu'une résolution 720p et pas 1080p, comme le reste de ses concurrents Android."

Par ailleurs, le Moto X  lancera, en moins de deux secondes, l'application de capture photo lorsque son utilisateur tendra le bras et secouera l'appareil de gauche à droite. Il pourra se mettre automatiquement en veille lorsqu'il sera dans une poche, affichera le GPS en voiture. "Sur le Moto X, l'assistant Google Now est disponible sans les mains (...) , il suffit de dire 'Ok Google Now' pour l'activer et lui dicter une commande", ajoute 20minutes.fr.

Un design personnalisable

Aux Etats-Unis, il sera proposé chez plusieurs opérateurs en version noire ou blanche pour 199 dollars (150 euros), avec un abonnement de deux ans. Mais des versions beaucoup plus personnalisées pourront être commandées en ligne, avec "plus de 2 000 combinaisons possibles", promet Motorola. Le client pourra choisir la couleur et les détails de son téléphone avant l'assemblage sur le site dédié, Moto Maker, avec "notamment un choix de seize coques arrière, 16 ou 32 Go de stockage ou un message personnel gravé au dos de l’appareil", note ZDNet.fr. 

De surcroît, Motorola a choisi de produire le Moto X dans une ancienne usine Nokia près de Dallas au Texas. Une production plus onéreuse que si elle avait été effectuée en Asie, mais aussi plus proche du consommateur. Motorola veut "atteindre plus rapidement les clients" pour mieux répondre à la demande, a ainsi détaillé Mark Randall, en charge de la chaîne de production chez la marque américaine, cité par Europe 1.

"Nous assemblons votre Moto X ici aux États-Unis et vous l'envoyons gratuitement sous 4 jours, voire moins", explique la marque. Et si le résultat n'est pas satisfaisant, l'acheteur peut le renvoyer pour des modifications pendant 14 jours (30 en Californie), relève L'Expansion 

Dès l'annonce de la sortie de l'appareil, Motorola a précisé que Moto X était une gamme : d'autres modèles arriveront en Europe plus tard. Quitte à ce que la marque rachetée par Google complique considérablement la tâche des autres fabricants partenaires, comme Samsung, qui utilisent également Android, le système d'exploitation du géant américain. "Vers un retour de la course aux armements, dans laquelle l'accessibilité compte plus que le nombre de pixels ?", s'interroge quartz.com.