Seine : le projet SeaBubble de taxis sur l'eau au point mort
Les SeaBubbles, ces voitures volantes en forme de bulle, devaient être testées sur la Seine prochainement. Mais finalement, les fondateurs de cette start-up décident de s'installer en Suisse. Les négociations avec le port autonome de Paris viennent d'échouer.
Trop rapide et trop révolutionnaire. Après un premier test, le SeaBubble, ce bateau électrique qui vole à 30 km/h sur l'eau, ne verra pas le jour à Paris. En tout cas pas tout de suite. L'idée avait pourtant séduit la ville. Devant les obstacles administratifs, Alain Thébault, le concepteur du projet, renonce. À Paris, l'accostage coute trop cher, et le règlement est trop contraignant : "Ce qui coince, ce sont des règles qui ont été mises en place il y a 140 ans, pour les péniches Freycinet. Il y a des règles de vitesse. Malheureusement, aujourd'hui, on fait des bateaux qui volent. Et la vitesse pour voler, elle est un peu plus élevée que la vitesse actuelle de 12 km/h", explique le concepteur.
"Il va falloir faire évoluer les réglementations"
Une flotte de taxis et de bus électriques qui volent sur la Seine ; désengorger la capitale par le fleuve, plus d'embouteillages, zéro pollution... Pour la mairie de Paris, pas question d'abandonner le projet. La ville compte bien faire bouger les lignes. "Il va falloir faire évoluer les réglementations, il va falloir débloquer les situations", analyse Serge Orru, conseiller auprès de la mairie de Paris. Paris ne sera donc pas ville-pilote : au printemps prochain, c'est Genève et le lac Léman qui accueilleront les premiers SeaBubbles.
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