Volkswagen épouse enfin Porsche
C'est l'aboutissement d'un processus de rachat entamé il y a deux ans et demi qui lie désormais les deux constructeurs automobiles. Volskwagen vise la place de numéro 1 mondial en 2018.
Volkswagen poursuit son ambition de devenir le plus grand constructeur automobile au monde. La firme européenne, qui détient déjà 49,9% de Porsche AG, va en acquérir, "probablement dès le 1er août", les parts restantes auprès de leur holding commune, Porsche SE, pour un montant de 4,46 milliards d'euros, ont annoncé les deux entreprises mercredi 4 juillet.
C'est l'aboutissement de deux ans et demi d'un processus de rapprochement entre Volkswagen, le premier constructeur automobile européen, qui souhaite devenir numéro un mondial en 2018, et la société de voitures de luxe.
40% du marché mondial
Cette opération permet à Volkswagen de mettre la main sur le roi de la rentabilité dans le segment du haut de gamme. Porsche, qui a réalisé le meilleur bénéfice net de son histoire avec 1,46 milliard d'euros en 2011, devient la 11e marque du groupe Volkswagen.
"Avec Porsche, Audi et Bugatti, Volkswagen a désormais une position de monopole sur le marché des voitures haut de gamme" avec 40% du marché mondial, souligne Ferdinand Dudenhöffer, professeur à l'université allemande de Duisburg-Essen, interrogé par l'AFP.
Une union pour le meilleur ?
Cette intégration est "bonne pour Volkswagen, bonne pour Porsche et bonne pour les sites de production en Allemagne", a affirmé lors d'une conférence de presse jeudi 5 juillet le patron à la fois du groupe Volkswagen et de Porsche SE, Martin Winterkorn.
Elle doit permettre de dégager des synergies d'environ 320 millions d'euros, qui seront réparties à parts égales entre les deux constructeurs. Le rachat se traduira aussi pour la holding par un effet positif exceptionnel estimé à 7 milliards d'euros, de quoi lui permettre de se désendetter.
Les noces des deux constructeurs surviennent après bien des péripéties. Ils avaient initialement prévu de fusionner avant fin 2011, un projet auquel ils avaient dû renoncer en raison de plaintes aux Etats-Unis et en Allemagne d'investisseurs estimant avoir été floués lors du rapprochement à rebondissement des deux groupes en 2009. En lieu et place de fusion, ils ont donc opté pour un rachat de Porsche par Volkswagen.
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