Le dispositif du trimestre anti-inflation "globalement bien mis en place", selon Sarah Lacoche, nouvelle directrice de la DGCCRF
Moins de contrôles, mais des dossiers plus complexes : la Direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a présenté son bilan annuel jeudi 6 juillet. Pour Sarah Lacoche, inspectrice des finances nommée en mai dernier à la tête de ce service du ministère de l'Economie et des Finances chargé notamment de la protection des consommateurs, met en avant des contrôles "assez massifs" et estime que le dispositif du trimestre anti-inflation avait été "bien mis en place".
franceinfo : L'année 2022 a été particulièrement chargée pour la DGCCRF ?
Sarah Lacoche : Il y a eu en 2022 un contexte très spécifique qui était celui de la crise en Ukraine. La DGCCRF s'est donc très fortement mobilisée pour vérifier que les remises en station-service étaient bien effectuées. Donc, il y a eu des contrôles assez massifs. Nous avons, dans le cas du trimestre anti-inflation, au-delà des contrôles de prix, vérifié qu'il y avait bien des quantités disponibles en rayon, vérifié que les produits étaient bien signalés, et que ce qui était prévu était bien au rendez-vous.
Quelles sont vos conclusions après ces contrôles ?
S'agissant du trimestre anti-inflation, nous avons observé que globalement, le dispositif était bien mis en place. Nous allons poursuivre cette année puisque ce dispositif va être poursuivi jusqu'à la fin de l'année, thématique qui est très impactante pour le pouvoir d'achat des Français.
Les consommateurs attendent beaucoup des renégociations avec la grande distribution. Là aussi, vous avez une action spécifique ?
Nous restons mobilisés auprès des ministres pour s'assurer que les engagements qui sont pris par les fournisseurs et ensuite par les distributeurs sont, là aussi, au rendez-vous. Nous disposons d'informations sur les prix qui sont mis en place par les fournisseurs et par les distributeurs. Donc, nous sommes en train de mettre en place ce dispositif de suivi des annonces qui ont été faites ces dernières semaines.
Toujours sur le pouvoir d'achat, on voit arriver de grands événements. Là aussi, il y a vraiment un travail à mener en particulier ?
Les Jeux olympiques ou la Coupe du monde de rugby sont des éléments, là aussi, qui vont être impactant en termes de consommation, pour les Français et plus particulièrement pour les touristes. Il y a donc un enjeu fort d'image pour la France. Nous sommes également en train de structurer des contrôles en amont vis-à-vis, par exemple, des entreprises qui fabriqueraient des produits spécifiques pour la Coupe du monde de rugby ou les Jeux olympiques. Et par la suite, nous serons très fortement mobilisés au moment de ces événements, là aussi pour effectuer des contrôles.
Il y a un sujet qui est peut-être plus récent, c'est la transition écologique. Là aussi, vous êtes présents ?
Les consommateurs, de plus en plus, orientent leurs choix en tenant compte de l'impact environnemental des biens de consommation. Pour cette année, nous restons mobilisés sur ce sujet des allégations environnementales de la rénovation énergétique. J'ai nommé un délégué à la transition écologique pour pouvoir bien coordonner l'action de la DGCCRF en matière de transition écologique.
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