Panama : le candidat social-démocrate Laurentino Cortizo gagne de justesse l'élection présidentielle
Le social-démocrate l'emporte face à son rival de droite, Romulo Roux, avec seulement 40 000 voix d'avance.
Une victoire grâce à seulement 2 points d'avance. Le candidat social-démocrate Laurentino "Nito" Cortizo a remporté de justesse l'élection présidentielle au Panama, dimanche 5 mai, face au candidat de droite, Romulo Roux. Après plusieurs heures de suspense, le tribunal électoral du Panama a proclamé l'élection du social-démocrate, pour un mandat unique de cinq ans.
Avec les bulletins dépouillés dans 92,51% des bureaux de vote, le tribunal électoral a estimé que la tendance était "irréversible", en dépit de l'écart de moins de 40 000 voix entre les deux candidats de tête. Le social-démocrate a recueilli 33,08% des voix, contre 31,06% pour son adversaire de droite. Les deux hommes étaient loin devant le candidat indépendant Ricardo Lombana (19,34%), qui avait fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille.
"Nous avons gagné", avait déclaré auparavant Laurentino Cortizo, en sortant d'une réunion avec son adversaire et les juges du Tribunal électoral. Mais de son côté, Romulo Roux n'avait pas concédé sa défaite, prolongeant d'une bonne heure l'attente de la proclamation des résultats.
Un pays marqué par la corruption
Il s'agit d'une élection à un seul tour. Le vainqueur est le candidat arrivé en tête, quel que soit le nombre de voix et le pourcentage du corps électoral qui le soutient. Sur les sept candidats en lice pour un unique mandat de cinq ans, Laurentino Cortizo, candidat du Parti révolutionnaire démocratique (PRD), faisait figure de favori. A 66 ans, il prend la tête de ce petit pays centraméricain de 3,8 millions d'habitants marqué par le scandale des "Panama Papers" et une corruption endémique.
"Nito" Cortizo était ministre de l'ancien président Martin Torrijos (2004-2009), et avait démissionné pour cause de désaccord sur le Traité de libre-échange avec les Etats-Unis. Il promet de porter ses efforts sur l'amélioration de l'éducation, la réforme de l'Etat, la dynamisation de l'économie et la lutte contre la pauvreté et les inégalités.
Il succèdera à Juan Carlos Varela, dont la popularité est affectée par la baisse de l'activité économique, l'augmentation du coût de la vie, des scandales de corruption et la crise des secteurs de la santé et de la justice.
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