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Grève des pilotes en mai : la colère décolle chez Air France

Le préavis de grève lancé du 3 au 30 mai par le premier syndicat de pilotes (SNPLC) provoque de l'inquiétude et de la colère chez Air France. En plein objectif de redressement, la direction craint des annulations de vols et des conséquences sévères sur ses résultats financiers.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

En confirmant lundi son
appel à la grève sur une grande partie du mois de mai, le SNPL a évoqué un
risque de retards importants dans le programme quotidien aérien. Air France,
qui n'est pas la seule compagnie concernée, évoque pluôt un risque d'annulation et une perte financière. La direction est d'autant plus agacée que les
motifs du conflit ne la concernent pas.

La grève en mai  : le matin et le midi

Le SNPL prévoit plusieurs
heures de grève quotidienne
, sur les tranches du matin pendant deux heures et celle de la mi-journée pendant trois heures.
Selon Air France, les vols moyen et long courriers seraient fortement impactés, avec notamment des conséquences sur les correspondances à l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.

Dans une lettre ouverte au
syndicat, le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, souligne que ce mouvement social
"intervient à un moment crucial du redressement d'Air France ".

Après six années de
pertes, la compagnie espère-ou espérait-cette année renouer avec un résultat
positif.
 

La loi Diard dans le collimateur du syndicat

Le syndicat majoritaire chez les pilotes demande l'abrogation de la loi Diard, du nom du député UMP qui l'avait défendue en 2012. Le texte impose aux grévistes de se faire connaître 48h avant le début d'un mouvement. La mesure avait été prise pour mieux informer les voyageurs, mais selon le SNPL, la loi est détournée par des compagnies qui ont le temps de s'organiser et de faire appel à des pilotes "venus d'autres pays d'Europe".

Dans un communiqué, le secrétariat d'état aux Transports fait savoir que "le gouvernement entend la revendication des pilotes, mais que le principe de libre circulation ne peut être remis en cause. "

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