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Grève : l’heure des comptes pour les entreprises

La grève dans les transports aurait coûté cher à de nombreuses entreprises, notamment dans l’industrie, le commerce et l'hôtellerie. L’impact du conflit reste toutefois limité pour l'ensemble de l'économie.
Article rédigé par franceinfo
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Pessimisme ou réalisme…Trois jours après la fin de la grève, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises tire la sonnette d’alarme. La CGPME parle d’une perte de chiffre d'affaires conséquente pour beaucoup de sociétés, estimé "entre 0,2 et 0,3 point de PIB". Faisant état de "difficultés de trésorerie" pour les plus fragiles, elle réclame même un "paiement étalé" de leurs échéances sociales et fiscales.

Premier groupe touché, la SNCF évalue les pertes à quelque 20 millions
d'euros par jour, dont la moitié pour le fret, déjà en crise chronique. La société nationale a par ailleurs annoncé qu'elle allait dédommager les
usagers, y compris les abonnés, des grandes lignes, des trains régionaux et franciliens. La RATP, auquel le mouvement a déjà coûté quelque 4 millions d'euros par jour, fera de même. Les deux entreprises, ont cependant fait des économies pendant la grève sur les salaires non-versés et leurs coûts d'exploitation.

Concernant l'impact sur le tissu économique, la direction générale du Fret SNCF affirme qu’une vingtaine de sites industriels ont été proches de la rupture d'approvisionnement dans les derniers jours de grève. La semaine dernière, le leader mondial de l'acier et premier client de la SNCF, ArcelorMittal, a en effet tiré le signal d'alarme, estimant que la grève pesait sur son outil industriel.

Quant aux responsables du secteur du commerce, ils ont signalé une baisse de fréquentation pouvant aller jusqu'à 40% ou 50% dans les grands magasins, même si la perte devrait être en partie compensée après la fin du mouvement. Un rattrapage qui sera plus difficile pour les hôtels franciliens.

Cependant, en ce qui concerne l’impact du conflit sur l’économie dans son ensemble, l’Insee évoque de son côté une facture relativement faible, "de l'ordre d'un demi-milliard pour l'ensemble de la grève". L'effet sur la croissance du 4eme trimestre serait donc de l'ordre de 0,1 point de PIB seulement.

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