Grève des urgences : 9 Français sur 10 soutiennent le mouvement
92% des Français et 96% des professionnels de santé soutiennent la grève du personnel des urgences.
La grève des services d'urgences est massivement soutenue en France : c'est ce que révèle le baromètre "Carnet de santé" réalisé par Odoxa pour la Mutuelle nationale des hospitaliers, que franceinfo et Le Figaro dévoilent jeudi 27 juin.
Les Français d'accord avec les grévistes
En effet, 92% des Français et 96% des professionnels de santé soutiennent ce mouvement démarré mi-mars, et pour lequel une nouvelle action est prévue le 2 juillet. Les Français et les acteurs de la santé interrogés sont également d'accord sur le constat effectué par les grévistes : les services d'urgences se détériorent pour 8 Français sur 10, et pour 9 professionnels sur 10.
Les patients n'hésitent pas à reconnaître que c'est en partie de leur faute. En effet, un tiers des Français est déjà allé aux urgences parce que c'était plus facile que de trouver un médecin (15%), ou parce que cela leur permettait de ne pas avancer les frais médicaux (9%).
La santé et le moral des soignants en berne
À cause du quotidien compliqué au sein des urgences, les pathologies sont plus nombreuses chez les soignants. Ainsi, 36% des professionnels de santé du milieu hospitalier ont eu un problème de santé ces derniers mois, soit 13 points de plus que chez l'ensemble des Français. Il s'agit principalement de troubles musculo-squelettiques (29%) ou de maux de tête et de migraines (24%).
C'est surtout la santé morale des soignants qui est touchée, puisque 54% des professionnels de santé du milieu hospitalier sont insatisfaits du travail qu'ils effectuent. Cette proportion est en hausse constante depuis deux ans.
Un soutien des usagers "quotidien" dans les services
"Nous sommes agréablement surpris que les gens nous soutiennent", a réagi sur franceinfo Juliette Richard, infirmière aux urgences de l’hôpital Robert-Debré à Paris et membre du collectif Inter-urgences.
Le soutien est présent au "quotidien dans les services". Les patients "nous disent qu'on est toujours là pour eux, qu'on n'est pas assez reconnu, pas assez nombreux, a expliqué Juliette Richard. Les gens comprennent qu'ils doivent attendre parce qu'on n'est pas assez, mais il y a aussi de l'agressivité par rapport à ce temps d'attente. Cela aide à ce que les négociations aillent vers ce que l'on demande puisque la France nous soutient."
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