Hôpitaux : les urgences saturées par le dysfonctionnement français
Le manque de médecins de ville dans certaines zones, ainsi que des horaires inadaptés, semblent être en partie à l'origine de l'engorgement des services d'urgences en France.
Ils ne désarment pas. Les personnels des urgences veulent faire plier leur ministre Agnès Buzyn afin d'obtenir embauches et augmentations. Mardi 11 juin, ils manifestaient sous les fenêtres du ministère de la Santé à Paris à l'appel des syndicats. Ils sont aujourd'hui 95 services d'urgences à avoir rejoint le mouvement, avec un nombre de patients qui a doublé en 20 ans. En 1996, ils étaient 10 millions à être passés par les urgences, contre 21 millions en 2016.
Ouvrir plus tard, s'installer dans des zones en manque
"Quand il y a quelque chose d'urgent, je pense aux urgences et pas forcément au médecin", avoue une patiente sortie de l'hôpital. Selon un sondage, 42% des Français sont déjà allés aux urgences alors que leur état ne l'exigeait pas. "Tout d'abord il faut inciter à ce que des cabinets de ville soient ouverts plus tardivement", propose Zaynab Riet, déléguée générale de la fédération hospitalière de France.
Elle appelle aussi à inciter les médecins à s'installer dans des zones où il n'y a pas de praticien en nombre. À Gap (Hautes-Alpes), 23 généralistes se relaient depuis 16 ans dans une maison médicale ouverte tous les jours de 14 heures à minuit, et ce afin de désengorger les urgences.
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