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Urgences saturées : le travail intérimaire coûte cher à l’Etat

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Urgences saturées : le travail intérimaire coûte cher à l’Etat
Urgences saturées : le travail intérimaire coûte cher à l’Etat Urgences saturées : le travail intérimaire coûte cher à l’Etat (FRANCE 2)
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Au sein des urgences, de nombreux postes ne trouvent pas preneur. Face à ce manque, le recours l’intérim est un coût important pour l’Etat.

A Dôle (Jura), comme à Bar-le-Duc (Meuse), le manque d‘effectif touche les services urgentistes. Alors, pour compléter les plannings, les services hospitaliers n’hésitent pas à faire appel à des urgentistes intérimaires. Au prix fort. Ainsi, quand un salarié hospitalier touche environ 600 euros net pour une garde de 24 heures, un intérimaire peut exiger jusque 1 300 euros pour les mêmes fonctions. Ce recrutement en urgence est une dépense considérable pour l’Etat : ainsi, en 2016, le remplacement de 6 000 médecins a coûté 500 millions d’euros à l’hôpital public.

Des règles contraignantes

Pour limiter ce coût, l’Etat a décidé de plafonner progressivement la rémunération des urgentistes, avec un maximum fixé à 1 287 euros en 2019, puis 1170 en 2020. Mais tous les établissements n’appliquent pas ce plafond, faute notamment à des “mercenaires” qui ont menacé de “boycotter les établissements en règle”, estime Zaynab Riet, déléguée générale de la Fédération hospitalière de France. Pour Olivier Véran, médecin et député LREM de l’Isère, “il y a encore des qui proposent des rémunérations excessives. Il faut du contrôle, de l’évacuation, de la sanction". La fédération des hôpitaux publics propose une autre solution : défiscaliser les heures supplémentaires des médecins en poste.

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