Grève chez easyJet : 138 vols annulés pour le Nouvel An en France
Des hôtesses et stewards français protestent contre l'instabilité des plannings et la baisse de 25% du bonus annuel distribué sous formes d'actions aux salariés.
Un tiers des vols annulés pour le réveillon du 31 décembre et presque autant pour le Nouvel An. La compagnie low cost easyJet a annulé 70 vols (soit 30%) prévus le mercredi 31 décembre, et 68 vols (soit 26%) pour le jeudi 1er janvier, en raison d'une nouvelle grève de deux jours menée par ses hôtesses et stewards français, une semaine après la précédente. Un premier débrayage avait conduit à l'annulation de 38 vols les 25 et 26 décembre.
Le groupe britannique précise que 166 et 192 vols seront assurés ces deux jours-là respectivement, depuis et vers la France, sur le millier opéré quotidiennement dans l'ensemble du réseau mondial.
Quels sont les aéroports touchés ?
Mercredi, le mouvement social touchera principalement les aéroports parisiens de Roissy Charles-de-Gaulle (24 annulations) et Orly (14), ainsi que celui de Lyon (20). Les autres annulations concernent Nice (6), Toulouse (4) et Lille (2).
Jeudi, le trafic sera davantage perturbé à Lyon (22 annulations), Roissy (18) et Nice (16).
Quels sont les motifs de la grève ?
Le SNPNC-FO, syndicat majoritaire chez les hôtesses de l'air et stewards français d'easyJet, et l'Unac, un deuxième syndicat, protestent contre l'instabilité des plannings, et la baisse de 25% du bonus annuel distribué sous forme d'actions aux salariés.
La direction dit avoit expliqué à l'ensemble des salariés français, via le site intranet, qu'elle ne renoncerait pas à la baisse du bonus annuel, décidée à cause d'un mauvais taux de "satisfaction" des clients. Les syndicats trouvent injuste la prise en compte de ce critère dans le calcul du bonus, arguant que le plus gros de la satisfaction du passager est généré par le traitement qu'il reçoit au sol (enregistrement, contrôle de sécurité) assuré par des prestataires.
Ils reprochent en outre à easyJet d'avoir recouru à des salariés britanniques lors de la précédente grève, pour diminuer son impact, une "forme de travail dissimulé", selon eux. Cette pratique est cependant légale lorsqu'un groupe international fait appel en interne à ses propres salariés pour remplacer le personnel gréviste.
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