Déserts médicaux : des patients reprochent aux syndicats de médecins de s'opposer "par principe" à la régulation de l'installation des praticiens
La principale fédération d'organisations de patients, France Assos Santé, accuse les syndicats de médecins de pratiquer une "obstruction à l'accès aux soins" en s'opposant à diverses mesures actuellement en discussion au Parlement et avec l'Assurance maladie.
France Assos Santé, a accusé, jeudi 17 novembre, les syndicats de médecins de pratiquer une "obstruction à l'accès aux soins" en s'opposant à diverses mesures en cours de discussion au Parlement et avec l'Assurance maladie. Il reproche aux représentants des médecins une opposition "par principe à l'idée de réguler l'installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux".
"Le 'tout incitatif' n'a pas répondu et ne répondra pas aux besoins des populations dans les territoires", a rappelé le regroupement de près d'une centaine d'associations de patients dans un communiqué. Des médecins, internes et étudiants ont manifesté jeudi contre l'obligation d'installation des médecins, ou encore la réforme des études de médecine générale
[#PLFSS #négociations] ⛔ Les syndicats de praticiens disent non à plusieurs mesures favorisant l’accès aux soins, prétendant refléter l’intérêt des patients ! Il faut élargir l’offre de soins et non la restreindre ! ⚠️Stop à l’obstruction corporatiste !https://t.co/0zOoVvowZ0
— France Assos Santé (@Fr_Assos_Sante) November 17, 2022
En outre, France Assos Santé s'offusque de l'opposition des organisations de médecins à l'idée que des infirmiers en pratique avancée (IPA) puissent, demain, être autorisés à effectuer certaines prescriptions. "L'intérêt des usagers commande d'élargir l'offre de soins et non de la restreindre encore davantage", fait valoir le groupement, en soulignant que "11,5% des patients de plus de 17 ans n'ont pas de médecin traitant".
Pour France Assos Santé, l'accès aux soins des usagers est "pris en otage" par les syndicats de médecins libéraux dans les négociations conventionnelles, "à peine commencées et déjà quittées". Les syndicats de médecins et la Sécurité sociale discutent d'une nouvelle convention pour les cinq prochaines années.
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