Fermeture des cabinets des médecins libéraux : le syndicat MG France partage "la colère de ce mouvement, mais pas les revendications"
"Nous partageons la colère de ce mouvement, mais pas les revendications" a expliqué lundi 26 décembre sur franceinfo le Dr Agnès Giannotti, présidente du syndicat de médecins MG France qui ne s'est pas joint au Collectif "Médecins pour demain" qui appelle les médecins généralistes et spécialistes à fermer leur cabinet durant une semaine à partir de ce lundi.
De leur côté, plusieurs syndicats de médecins libéraux ont lancé fin octobre "les vendredis de la colère" pour dénoncer notamment la dégradation de leurs conditions de travail. Une colère qui se manifeste tous les vendredis par des actions coordonnées en France : pétitions, assemblées générales, conférences de presse, etc.
"La profession est très très mal traitée, entre un mépris affiché et des conditions de travail qui se dégradent. La colère, nous la partageons, mais les revendications ne sont pas les nôtres."
Dr Agnès Giannottià franceinfo
De son côté, le collectif "Médecins pour demain" réclame une revalorisation des consultations de 25 à 50 euros : "Cela n'a pas beaucoup de sens. Une consultation pour une angine, ce n'est pas le même travail qu'une consultation pour quelqu'un qui a des maladies chroniques et compliquées", a-t-elle expliqué. Il faut surtout "améliorer nos conditions de travail, par exemple nous aider à avoir des assistants médicaux pour pouvoir accueillir plus de patients", indique-t-elle.
Agnès Giannotti n'est pas surprise par la fermeture des cabinets pendant les fêtes de fin d'année au moment où les hôpitaux, déjà saturés, font face à plusieurs épidémies : "Quand on pousse une profession à bout, du coup, il y a des mots d'ordre qui surgissent. Ce n'est pas étonnant. Nous ne sommes pas entendus", a-t-elle poursuivi. À l'instar de la SNCF, au cœur de la médecine libérale, un mouvement social s'organise sans les syndicats. Agnès Giannotti ne se sent pas "débordée" par la base, mais pointe la responsabilité du gouvernement : "On a quand même un pouvoir politique qui essaie de se passer des syndicats depuis plusieurs années. Ils en paient aussi le prix", réagit-elle.
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