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Grève des médecins libéraux : 1,50 euro d'augmentation, "c'est le début de la négociation", assure le ministre de la Santé

Assurance maladie et médecins libéraux ont jusqu'à la fin du mois de février pour trouver un accord sur le tarif des consultations.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, invité de franceinfo mardi 14 février. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

La hausse du tarif de base de la consultation, proposée par l'Assurance maladie aux généralistes, "représente quand même, en moyenne par médecin, 7 000 euros sur l'année", ce qui "n’est pas négligeable", estime le ministre de la Santé, François Braun, sur franceinfo mardi 14 février. "C'est loin d'être une marque de mépris", répond-il aux syndicats de médecins libéraux. Ces derniers considèrent que la proposition de l'Assurance maladie d'une consultation de base à 26,50 euros, contre 25 euros aujourd’hui, est "une provocation".

La consultation à 30 euros, "ce n'est pas absurde"

Cette proposition n'est pas définitive. Au contraire, "c'est le début de la négociation", affirme le ministre, alors que les médecins libéraux sont appelés à cesser le travail ce mardi. Leurs syndicats veulent que le tarif de base de la consultation soit augmenté de 30 euros minimum, voire de 50 euros. "Ce que réclament les médecins, à 30 euros, n'est pas absurde dans cette discussion", avance-t-il, alors que cette "négociation" est censée aboutir à la fin du mois.

Toutefois, il pose des conditions à une telle augmentation. "Il faut faire la distinction entre l'augmentation pour tous les médecins et une augmentation plus conséquente pour ceux qui vont s'engager dans ce que nous mettons en place", à savoir la "responsabilité territoriale" . "Lorsqu'il n'y a pas de médecins sur un territoire, les médecins autour vont venir faire des consultations avancées, ils vont assurer une permanence la nuit et le week-end dans un secteur", détaille le ministre de la Santé.

La date choisie par les médecins libéraux pour leur grève coïncide avec l'examen au Sénat d'une proposition de loi visant à introduire un "accès direct" à certains professionnels paramédicaux, sans passer par un généraliste. "Je comprends leur inquiétude, je ne comprends pas leur hostilité parce que cette réforme (…) replace le médecin traitant de façon centrale dans la prise en charge", assure le ministre de la Santé.

"Nous avons des besoins qui augmentent dans notre population, nous avons un nombre de médecins qui ne va pas augmenter, qui va même diminuer", constate-t-il. "Quand vous avez des besoins qui augmentent et puis des effectifs qui restent les mêmes, il faut donner plus de temps de soins médecin", justifie François Braun. "Les certificats médicaux", par exemple, "doivent devenir une exception".

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L'ancien médecin urgentiste prend l'exemple d'un enfant qui va à la crèche. Lorsque ce dernier est malade, il est "normal" que les parents obtiennent un certificat médical. "Ça permet d'indemniser, par rapport au jour où l'enfant n'est pas allé à la crèche", explique le ministre. En revanche, "il est tout à fait anormal de redemander un certificat" qui prouve que "l'enfant est guéri" pour qu'il puisse "retourner à la crèche".

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