Grève des médecins : l'Assurance maladie "prête à aller plus loin" sur les tarifs en cas de contreparties des syndicats
Les négociations se poursuivent entre la Caisse nationale d'Assurance maladie (CNAM) et les syndicats de médecins, alors que débute une nouvelle journée d'action ce mardi. Tandis que les syndicats réclament une hausse de leurs tarifs de 30, voire 50 euros, l'organisme de santé leur propose une augmentation de 1,50 euro, ce qui ferait passer la consultation de 25 à 26,50 euros. Une proposition vécue comme "une provocation", "une humiliation" pour les syndicats.
"On ne peut pas parler d'humiliation quand on propose 6 % d'augmentation", répond Thomas Fatôme, directeur général de la CNAM, invité mardi 14 février sur France Inter. Il rappelle que cette hausse représente près de 7 000 euros d'honoraires supplémentaires par an.
"L'Assurance maladie est prête à aller plus loin", assure-t-il, prête "à investir financièrement, de manière substantielle" à condition qu'il y ait des contreparties de la part des médecins. Thomas Fatôme affirme vouloir "accompagner", aider "les médecins qui prennent beaucoup de patients" et ceux "qui sont présents sur les territoires". Notamment les médecins qui sont installés dans des déserts médicaux, à qui la CNAM propose une augmentation de 30 % du forfait de "15 000" euros versés chaque année aux médecins traitants.
Favoriser l'accès au soin pour "6 millions de Français"
Le directeur général de la CNAM revendique un principe de "donnant donnant". L'Assurance maladie dit vouloir "déployer massivement les assistants médicaux auprès des médecins pour les aider dans leur pratique quotidienne", réduire leur charge administrative pour leur permettre de "retrouver du temps médical" tout en "favorisant l'accès au soin pour les assurés qui n'ont pas de médecins traitants", soit "près de 6 millions de Français".
Thomas Fatôme recevra les syndicats médicaux "jeudi prochain" (le 16 février, NDLR), convaincu qu'un accord peut être trouvé malgré des "négociations tendues". "Nous avons jusqu'au 28 février pour trouver un accord avec les médecins, mais dans les conditions qui permettent d'améliorer l'accès aux soins pour les assurés", résume-t-il.
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