Grève : les arrêts maladie en forte hausse à la RATP
Les arrêts maladie sont en forte hausse à la RATP avec une augmentation de 200 à 300% depuis le début du conflit. Des absences qui posent question.
Depuis 20 jours maintenant et le début de la grève le 5 décembre, les lignes du métro parisien sont fermées ou tournent au ralenti à cause des salariés grévistes, mais aussi des arrêts maladie. Ils ont été multipliés par 4 par rapport à la même période en 2018 pour les conducteurs de métro et de RER, et par 3 chez les conducteurs de bus. Leur durée moyenne s'élève à 2 à 3 jours. Une tendance que réfutent des salariés réunis devant un dépôt de bus mardi 24 décembre. "S'il n'y a pas de bus, ce n'est pas à cause des arrêts maladie, mais parce qu'il y a des grévistes et des gens qui font blocage", explique un homme.
Certains grévistes en arrêts maladie
Les arrêts maladie pourraient être une façon d'éviter une perte de salaire ou s'expliquer par le stress des non-grévistes. Mais ils peuvent être aussi une stratégie pour perturber un maximum le trafic. "Les grévistes sont obligés de se déclarer 48 heures avant pour permettre à l'entreprise de s'organiser. En se mettant en arrêt maladie, un certain nombre de salariés qui sont grévistes perturbent l'activité puisque là il n'y a pas besoin de déclarer en amont. On peut arriver le jour même et se déclarer absent", souligne Rémi Bourguignon, professeur des universités et spécialiste du dialogue social.
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