Réforme des retraites : le Premier ministre rassure les députés de la majorité, pas ceux de l’opposition
Le Premier ministre a dévoilé les contours de la future réforme des retraites. Un discours d’Edouard Philippe suivi avec attention par les députés.
Ils attendaient, eux aussi, avec impatience les annonces d’Edouard Philippe. Les députés macronistes ont enfin les réponses aux questions que leur posent leurs électeurs sur la future réforme des retraites. "On est capable de répondre aux Français beaucoup plus spécifiquement sur les différentes situations. Il faut donc qu’on fasse ce travail d’explication et on espère que ces annonces vont rassurer les Français sur le système que nous souhaitons mettre en place", avance Marie Lebec, vice-présidente du groupe En Marche à l'Assemblée nationale.
Plus aucun syndicat ne soutient la réforme.
Olivier Faure, Premier secrétaire du PS
Les "annonces magiques" n’existent pas, avait prévenu le Premier ministre devant la majorité qui était réunie la veille à l’Assemblée nationale. L’opposition n’est en effet toujours pas convaincue. ''Si nous devions résumer en une phrase le projet du gouvernement c’est : 'soit vous travaillez plus, soit vous gagnerez moins'", avance Boris Vallaud député du Parti socialiste (PS). "Aujourd’hui c’est un gouvernement minoritaire qui n’a plus que le soutien de l’unique Medef. Plus aucun syndicat ne soutient la réforme", relève le Premier secrétaire du PS Olivier Faure. Des propos qui font référence aux déclarations de Laurent Berger. Le secrétaire général de la CFDT a estimé que le gouvernement avait franchi une "ligne rouge" en fixant l'âge d'équilibre à 64 ans dans son projet de réforme des retraites.
Les socialistes appellent à amplifier et poursuivre la mobilisation. La position est identique chez les Insoumis. "Nous espérons que la grève s’amplifie et qu’elle soit reconduite. Parce que plus ce sera fort et plus le gouvernement sera obligé de céder vite", prédit Eric Coquerel, député La France Insoumise.
C’est la politique du gouvernement qui bloque le pays
Eric Coquerel, député LFIà Franceinfo
Quant au Rassemblement national, son porte-parole Sébastien Chenu continue de soutenir le mouvement de contestation et aussi de réclamer un référendum : "On verra si les Français sont d’accord avec l’âge pivot, avec la retraite à point, avec l’entrée en vigueur en 2022 et avec les artifices qui visent à rassurer certaines catégories socio-professionnelles."
En revanche, les Républicains sont introuvables dans les couloirs du Palais Bourbon. Ils sont plus prudents et plus partagés peut-être sur le contenu du projet. Ils devront clarifier leur position au plus tard fin février, quand la réforme sera examinée à l’Assemblée.
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