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Guerre des prix : Intermarché assigné par la répression des fraudes

L'enseigne est soupçonnée d'avoir fait pression sur ses fournisseurs pour obtenir des prix toujours plus bas, tout en préservant ses marges. Intermarché a confirmé ce lundi faire l'objet de deux assignations de la répression des fraudes.
Article rédigé par Maxime Bacquié
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Intermarché risque jusqu'à 2 millions d'euros d'amende © MAXPPP)

L'Etat hausse le ton. La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), une antenne du ministère de l'Economie, poursuit le groupe Intermarché, pour des pressions exercées sur ses fournisseurs. Intermarché est accusé de vouloir obtenir des prix toujours plus bas, tout en préservant ses marges.

Des méthodes agressives dénoncées depuis plusieurs mois

L'enseigne a confirmé ce lundi faire l'objet de deux assignations, l'une pour avoir demandé par écrit à ses fournisseurs une garantie de marge, quelques soient les prix ensuite en magasin. L'autre pour avoir éxigé de ses fournisseurs des baisses de tarifs sans contreparties. 

Ces méthodes agressives, plusieurs associations les dénoncent depuis plusieurs mois. C'est le cas par exemple de l'Ania et de l'Ilec, deux des principaux organismes qui représentent les industriels de l'agroalimentaire. Ils demandent au gouvernement d'intervenir. "L'assignation actuelle va calmer les vélléités des enseignes, car c'est la première fois que l'Etat s'en mêle ", juge Olivier Dauvers, spécialiste de la grande distribution.

 

Guerre des prix : le reportage de Sophie Delpont

Après ces deux assignations, Intermarché va devoir s'expliquer. Une réunion à la DGCCRF serait déjà prévue mi-mai. Le groupe risque jusqu'à deux millions d'euros d'amende.

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