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Hausse des dons aux associations : "Un mouvement de solidarité d'une puissance que nous n'avons jamais connue", se félicite le Secours populaire

Huit millions d'euros de microdons ont été collectés cette année dans les entreprises ou aux caisses des supermarchés malgré la crise économique liée au Covid-19. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le dispositif de l'arrondi, un système de microdon par carte bancaire, mis en place dans un supermarché à Paris. Photo d'illustration. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

Malgré la crise sanitaire, les Français sont restés généreux envers les associations en 2020. Huit millions d'euros de microdons ont été collectés cette année, ces dons de quelques centimes que l'on peut faire à la caisse des supermarchés avant de payer ses courses. C'est un chiffre en hausse de 15% par rapport à 2019. "C'est absolument clair qu'il y a un mouvement de solidarité d'une puissance que nous n'avons jamais connue", s'est félicitée, jeudi 31 décembre sur franceinfo, Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire français. "En ce qui nous concerne on n'avait pas d'inquiétude pour les dons, on avait une inquiétude en ce qui concerne la montée de la pauvreté", a-t-elle ajouté.

franceinfo : Les Français ont-ils été généreux cette année ?

Henriette Steinberg : Les Français ont répondu présents cette année, à la fois en ce qui concerne les microdons chez les distributeurs mais aussi les microdons et les dispositifs qui existent dans les entreprises, et plus généralement dans les dons pour les associations. C'est absolument clair qu'il y a un mouvement de solidarité d'une puissance que nous n'avons jamais connue. C'est vrai aussi que nous n'avons jamais connu une situation comme celle que nous vivons.

Il y a eu une forte inquiétude au début du confinement avec un effondrement des dons, mais il y a finalement eu un rattrapage ?

En ce qui nous concerne on n'avait pas d'inquiétude pour les dons, on avait une inquiétude en ce qui concerne la montée de la pauvreté, pour être en mesure de répondre à l'ensemble des nouveaux besoins des nouvelles personnes qui basculaient. Là était notre inquiétude, à laquelle s'ajoutait le fait qu'une bonne partie des activités comme les braderies ne pouvaient pas se tenir pour les raisons sanitaires que chacun connaît. Donc nous n'étions pas sûrs d'arriver à répondre aux besoins des personnes qui venaient à notre rencontre ou que nous allions rencontrer. La réalité nous a montré que nous étions en mesure de les soutenir, mais la réalité de la situation ne s'est pas améliorée, et plutôt elle se dégrade, et nous sommes extrêmement inquiets pour les mois à venir.

"Il y a de plus en plus de personnes qui ont besoin, il y a de plus en plus de personnes qui ont perdu leur travail, de commerces qui ne remontent pas le rideau."

Henriette Steinberg

à franceinfo

C'est pour nous la plus grande source d'inquiétude.

Vous menez des actions particulières pour le réveillon du Nouvel An ?

Il y a dans de nombreux lieux en France des réveillons solidaires sous d'autres formes que celles qu'on a pu connaître avec beaucoup de monde rassemblé. Il y a des chefs cuisiniers qui ont préparé des plats qui vont être portés chez des personnes qui en aucun cas n'auraient pu avoir ces plats-là, voire les partager. Il y a toute une série d'activités concrètes qui permettent à des personnes de bénéficier de la solidarité et de la chaleur d'une rencontre, sinon le passage de 2020 à 2021 serait pour elles sinistre.

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