Immobilier : des toits à vendre pour rehausser les espaces

Construire une ville sur la ville. Surélever les immeubles existants, les copropriétés peuvent vendre leurs toits pour que de nouveaux appartements soient construits dessus. Mais est-ce une bonne opération immobilière ? Quels bénéfices peuvent en tirer les copropriétaires ? Un immeuble du XVe arrondissement de Paris est en pleine transformation. Deux nouveaux étages et une terrasse ont été ajoutés. Les nouveaux propriétaires découvrent les étages tout juste surélevés, en quête de lumière et d’espace. Jean et Agnès Desjardin habiteront ce duplex dans trois mois.  

10 à 20 % des immeubles seraient sur élevables dans les grandes villes de France

Un 4 pièces acheté 10 000 euros le m2, le prix de l’ancien pour le quartier. "Je trouve que c’est une très bonne idée de profiter des espaces libres pour rehausser", juge l’acquéreur, Jean Desjardin. Particularité : ici, tout est en bois. Des extensions en bois réalisées par des architectes spécialisés dans la surélévation d’immeubles. Vendre son toit comme on vend un terrain, c’est un moyen pour beaucoup de copropriétaires de financer des travaux de rénovation énergétique, souvent très couteux. Et certaines villes, comme Lille (Nord), Nantes (Loire-Atlantique) ou Strasbourg (Bas-Rhin) l’encouragent, avec des règles d’urbanisme très favorables à la surélévation. En moyenne, 10 à 20 % des immeubles seraient sur élevables actuellement dans les grandes villes en France.