La trêve hivernale débute ce mercredi 1er novembre

Serrures changées, avis d'expulsion sur la porte... Depuis un an, cet habitant de Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime) vivait avec la peur de ce moment. Cette fois-ci, c'est officiel : il n'a plus d'appartement. "J'espérais toujours pouvoir trouver une issue à ce problème, d'autant plus que je viens de retrouver du travail, donc j'ai fait ce qu’il fallait pour, mais apparemment, cela ne leur a pas suffi", explique-t-il.

Le nombre d'expulsions a quasiment triplé en 15 ans

Arrivé en fin de droits du chômage, cet homme venait de retrouver du travail en intérim. Une garantie insuffisante pour son bailleur, à qui il devait dix mois de loyer, soit 3 500 euros. Résultat : l'intégralité de ses affaires a été emportée et mise dans un garde-meubles sous surveillance d'un huissier et des forces de l'ordre. Le nombre d'expulsions comme celles-ci a presque triplé au cours des quinze dernières années, passant de 5 936 en 2000 à 14 127 en 2016. Depuis ce mercredi 1er novembre au matin, les expulsions ne peuvent plus avoir lieu. La trêve hivernale prendra fin le 31 mars 2018.