Marseille : les mal-logés en colère
Un an après l'effondrement de deux immeubles insalubres qui avaient fait huit morts, où en est la crise du mal-logement à Marseille (Bouches-du-Rhône) ?
C'est un trou béant. Une plaie restée ouverte au cœur de Marseille (Bouches-du-Rhône). Le 5 novembre 2018, deux immeubles vétustes s'effondraient rue d'Aubagne causant la mort de huit personnes. Un an plus tard, les hommages affluent encore. Un Marseillais est venu ce matin accrocher un bouquet. "On n'a pas forcément l'impression que la situation évolue. C'est une façon de dire que ça nous intéresse encore", explique Patrice Delorme.
"Rien ne change"
Le mal-logement persiste à Marseille où 100 000 habitants vivent encore dans des taudis selon la fondation Abbé Pierre. Dans le quartier Belle de Mai, Kaouther Ben Mohamed rend visite à cette habitante dont l'appartement se dégrade à vu d’œil. Malgré des signalements aux syndics, rien ne change. "Je ne comprends pas le niveau d'incompétence, d'inconscience et de dangerosité des responsables privés ou publics", souligne la fondatrice de l'association "Marseille en colère". La mairie assure faire tout son possible. 370 immeubles ont été frappés d'un arrêté de péril en un an.
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