Samu social : ils se battent pour les familles à la rue
Douze organisations tirent la sonnette d'alarme : chaque nuit, 700 enfants et leurs parents dorment dehors à Paris. Le numéro du Samu social, le 115, est saturé.
Le téléphone ne cesse de sonner au centre d'appel du 115. Au bout du fil, des personnes à la rue cherchent un hébergement pour la nuit. Souvent, ce sont les mêmes réponses : pas de place d'urgence, il faut rappeler le lendemain. Chaque soir, 1 000 personnes restent à la rue malgré leur demande. 270 seulement obtiennent un hébergement. "En général, ils ne sont pas hébergés deux jours d'affilée déjà, on ne peut pas se permettre au niveau des places de faire ça et on leur explique", raconte Sarah Chebra, écoutante au 115 de Paris.
Des particuliers accueillent les sans-abris
Face au manque de moyens et à des situations particulièrement vulnérables, les travailleurs sociaux se sentent parfois impuissants. Les sans-abris qui parviennent à joindre le 115 sont une minorité. La ligne est saturée : seuls 5% des appels sont décrochés sur 20 000 chaque jour. En dernier recours, quand toutes les places ont été attribuées, les sans-abris se retrouvent dans le nord de Paris. Une association oriente ces demandeurs d'asile chez des particuliers pour la nuit.
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