Prix de l’immobilier : la hausse des frais de départements, un coup dur pour les futurs acheteurs
Anita Rossi recherche un deux-pièces à Paris pour sa retraite. Son budget est de 300 000 euros, frais de notaire inclus. La hausse de 0,5% représenterait pour elle une augmentation de 2 000 euros, un coup dur. "0,5 [%] peut faire très, très mal", assure-t-elle. Lors d’un achat immobilier, un acheteur paye 7 à 8% du prix du bien dans l’ancien, et 2 à 3% dans le neuf. 4,5% vont dans les caisses des départements. Le taux pourrait être relevé d’un demi-point, soit une hausse de 4,5 à 5%.
La mesure pourrait rapporter 1 milliard d’euros aux départements
"Des sommes assez conséquentes, surtout sur des petits budgets, mais qui se répercutent vite, même sur des gros budgets", déplore Guillaume Giordanino, copropriétaire d’une agence dans les Alpes-Maritimes. Pour un bien à 200 000 euros, la hausse entraînerait une augmentation de 1 000 euros de frais de notaire.
De quoi décourager les primo-accédants, et compromettre la légère reprise du marché immobilier. "Pour les plus jeunes, comme ces frais ne sont pas financés par les banques, ils doivent aller puiser dans leur épargne. Or, quand on est jeune, on n’a pas ou peu d’épargne", analyse Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux. La mesure, temporaire et limitée pour trois ans, pourrait rapporter 1 milliard d’euros aux départements.
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