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Bernard Arnault renonce à demander la nationalité belge

Le PDG du groupe LVMH l'annonce dans "Le Monde". Il explique au quotidien avoir "sous-estimé" les conséquences de sa démarche.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Bernard Arnault, le PDG du groupe LVMH, à l'hôtel Matignon, à Paris, le 5 septembre 2012. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Marche arrière toute. Bernard Arnault annonce dans Le Monde, mercredi 10 avril, qu'il renonce à demander la nationalité belge. Le PDG du groupe LVMH explique au quotidien avoir "sous-estimé" les conséquences de sa démarche, et réaffirme son "attachement à la France et sa confiance dans son avenir".

Bernard Arnault avait formulé en septembre dernier une demande de naturalisation belge, tout en niant vouloir s'exiler pour des raisons fiscales. Il a répété son "seul objectif" au Monde, mercredi : "Mieux protéger la fondation belge que j'ai créée, avec comme seul objectif d'assurer la pérennité et l'intégrité du groupe LVMH, si je venais à disparaître et si mes ayants droit devaient ne pas s'entendre".

"Je pensais que la polémique allait se calmer"

Pourquoi être revenu sur sa démarche ? "Compte tenu de la situation du pays, l'effort de redressement doit être partagé", affirme-t-il. Et de poursuivre : "Je pensais que la polémique allait se calmer. Mais la rumeur ne s'arrête pas. (...) Et, comme le groupe LVMH et toutes ses marques représentent la France dans le monde entier, cette polémique pouvait avoir une incidence sur l'image qu'il représente. Il y avait une incompatibilité entre cette polémique et les valeurs de notre maison."

Début janvier, le procureur de Bruxelles s'était prononcé contre la naturalisation belge de Bernard Arnault. L'homme d'affaires le plus riche d'Europe n'avait pas pu prouver qu'il avait sa résidence principale en Belgique depuis la période requise - au moins trois ans -. Selon Libération, le milliardaire français avait néanmoins déjà transféré depuis plus d'un an en Belgique "la quasi-totalité" de sa participation dans LVMH, via un montage juridique complexe.

Bernard Arnault reconnaît dans Le Monde avoir transféré ses actions LVMH dans une fondation créée en Belgique en 2008. Mais "cela n'a aucune incidence sur les impôts que paye le groupe aujourd'hui en France et n'en aura aucune sur les droits de succession que paieront mes héritiers en France le moment venu".

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