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Flambée de la taxe foncière en France depuis cinq ans

Entre 2006 et 2011, les taxes foncières ont augmenté de 21% en moyenne, soit près de trois fois plus que l'inflation. Les propriétaires-bailleurs réclament qu'elles soient bloquées.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (PHOTOPQR/LE REPUBLICAIN LORRAIN Maxppp)

C'est l'UNPI, Union nationale de la propriété immobilière, qui dénonce cette flambée... comme chaque année [voir notre article en 2010] depuis la création de son Observatoire des taxes foncières en 2006. L'étude porte sur plus de 36.000 communes, dont la liste est ici, et indique pour chacune d'elle l'augmentation sur les cinq dernières années de la taxe foncière sur les propriétés bâties que perçoivent communes, départements et régions. 

Record de hausse à Verdese : +129,43%

Cette fois encore, quelques chiffres frappent les esprits. Telles ces hausses de 129,43% à Verdese en Corse ou de 99,95% à Villiers-Adam dans le Val d'Oise. A Paris aussi, l'augmentation est spectaculaire : +67,90% depuis l'adjonction d'un taux départemental. Mais il faut la nuancer, car la taxe foncière dans la capitale reste parmi les plus basses des grandes villes.

Le chiffre à retenir est donc cette moyenne : une hausse de 20,94% entre 2006 et 2011 sur toute la France, "alors que l'inflation a seulement progressé de 8,2% ", souligne Jean Perrin, le président de l'UNPI. Et l'augmentation est générale, puisque là où elle a le moins progressé, on atteint quand même des hausses sur 5 ans de 8,48% à Fort-de-France, 10,44 à Aix-en-Provence ou 10,49% à Reims. 

"Pour certains propriétaires, la taxe foncière représente un mois de retraite" (UNPI)

Depuis 2006, le message des propriétaires-bailleurs est donc celui-ci : que les collectivités locales bloquent leurs taux, pour éviter que leurs loyers ne soient engloutis dans cette taxe foncière qui s'ajoute, énumère l'UNPI, à "l'ISF, la CSG, l'imposition sur les plus-values lors de la revente ou la TVA lors des travaux de rénovation ". Pour Jean Perrin, la taxe foncière représente déjà pour les bailleurs l'équivalent de deux mois de loyers encaissés à Marseille ou Dijon. Et pour certains propriétaires occupants, "un mois de leur retraite ". 

La taxe foncière est calculée sur la valeur locative de la propriété. Elle incombe au propriétaire (à la différence de la taxe d'habitation que paye l'occupant), et revient à la commune, au département et à la région. 

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