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"Paradise Papers" : le juge Van Ruymbeke salue une "démarche civique"

Pour le juge du pôle financier de Paris, Renaud Van Ruymbeke, "tous ceux qui vont révéler des choses, même si ça ne plaît pas, que ça dérange, éclairent les gens sur ce qui se passe derrière le rideau."

Article rédigé par franceinfo
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Renaud Van Ruymbeke, juge du pôle financier de Paris, en janvier 2014. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Invité de France Inter vendredi 10 novembre, Renaud Van Ruymbeke, juge du pôle financier de Paris, a salué "la démarche civique de la presse" après les révélations des "Paradise Papers". "On vit dans un monde où il y a énormément d'opacité. On cache des choses. D'ailleurs, les paradis fiscaux sont là pour ça, a-t-il expliqué. Tous ceux qui vont révéler des choses, même si ça ne plaît pas, que ça dérange, éclairent les gens sur ce qui se passe derrière le rideau."

En tant que "citoyen", Renaud Van Ruymbeke a tenu à encourager ceux à l'origine de ce genre d'enquête. "C'est très bien, continuez, il faut révéler les choses, il faut de la transparence sur cette planète", a-t-il lancé.

"C'est apparemment légal"

Dans l'affaire des "Paradise Papers", la défense met en avant des pratiques légales. Renaud Van Ruymbeke est plus nuancé. "C'est apparemment légal. Quand vous engagez une armée d'avocats fiscalistes spécialisés, que vous faites des montages très sophistiqués pour ne pas payer l'impôt, la TVA, où est la frontière entre l'évasion fiscale dite légale et la fraude fiscale ?, s'est interrogé le juge du pôle financier. La frontière n'est pas si nette. Cela m'interpelle."

"À partir du moment où il y a opacité, on cache", estime Renaud Van Ruymbeke. "Pourquoi est-ce qu'on cache ? D'où vient l'argent qui ressort dans ces structures ? Je ne suis pas certain que ce soit une origine parfaitement légale", a-t-il expliqué. 

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