Prélèvement à la source : l'excuse du bug ?
Le système informatique du prélèvement à la source ne serait pas au point. C'est ce qu'a révélé la presse nationale dimanche 2 septembre.
Et un nouveau grain de sable se glisse dans la belle mécanique du prélèvement à la source censé être fin prêt pour le 1er janvier 2019. Le Parisien publie dimanche 2 septembre, une note interne du ministère des Finances dressant le bilan d'un test du système lancé il y a un an. Résultat : des bugs par centaines de milliers certains mois, corrigés, puis réapparus. Erreurs sur les montants, erreurs sur les noms. Pourtant dans la matinée du 2 septembre, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin l'assure : "Les erreurs identifiées concernent moins de 1% des contribuables, elles ont été depuis résolues. Le dispositif technique fonctionne, il est prêt".
Report ou maintien de la réforme ?
Prêt donc, mais mis en place à coup sûr ? C'est le vœu du gouvernement. "Moi je souhaite que nous tenions le calendrier sous réserve que nous ayons toutes les assurances techniques que ça se passera bien. Si toutes les garanties techniques sont données, rien ne justifierait de reporter l'impôt avec son prélèvement à la source", a annoncé le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.
Les hauts fonctionnaires de Bercy se heurtent à un vrai casse-tête. 5 000 informaticiens travaillent sur le projet, renforcés par 500 prestataires et pourtant il y a des bugs. Car c'est en fait la mise à contribution des employeurs, qui se révèle beaucoup plus complexe que prévue, dans la collecte de l'impôt. Report ou maintien de la réforme, Emmanuel Macron va devoir prendre dans les prochains jours, l'une des décisions les plus importantes de son quinquennat.
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