Crédit d'impôt, réforme du bonus écologique, formation aux "métiers d'avenir"... Le plan du gouvernement pour "accélérer" la "réindustrialisation"
Emmanuel Macron a dévoilé, jeudi 11 mai, sa stratégie pour "accélérer" la "réindustrialisation" de la France. Le président de la République a annoncé plusieurs mesures pour passer à la vitesse supérieure, après la politique protectionniste établie par Joe Biden aux Etats-Unis pour soutenir l'industrie et la transition énergétique. Voici ses principales annonces.
Diviser "par deux" les délais pour une implantation industrielle en France
La première mesure, dévoilée dès mercredi, vise à mettre en place des "procédures hypersimplifiées" pour "diviser par deux les délais" d'une nouvelle implantation industrielle en France, en passant de 17 ou 18 mois aujourd'hui à neuf mois "maximum".
Pour cela, alors que le foncier industriel est rare, la banque des territoires va investir un milliard d'euros pour "dépolluer" des friches existantes et les mettre à disposition, "prêtes à l'emploi", pour de futurs nouveaux projets.
Davantage de places dans les formations aux "métiers d'avenir" ou "en tension"
Le chef de l'Etat a aussi promis 700 millions d'euros supplémentaires pour développer des formations aux "métiers d'avenir" ou "en tension" dans l'industrie. Quelque 15 000 "nouvelles places" seront ouvertes dès la rentrée 2023.
Il faut "développer de la formation, parfois plus courte (...) au plus près de l'endroit où on habite, parfois dans des sous-préfectures, des petites préfectures", a-t-il insisté, promettant de "faire évoluer la carte des formations à tous les niveaux de diplôme".
Un "crédit d'impôt industrie verte"
Par ailleurs, Emmanuel Macron a annoncé la création d'un "crédit d'impôt industrie verte" pour soutenir la production de batteries, pompes à chaleur, éoliennes ou panneaux solaires. Il fera partie du projet de loi industrie verte attendu mardi en Conseil des ministres, et permettra selon lui "de déclencher 20 milliards d'investissements sur le territoire national d'ici 2030".
Le bonus écologique réformé
Quant au bonus écologique à l'achat d'une voiture électrique, il sera réformé pour "prendre en compte l'empreinte carbone" de leur production et ainsi favoriser les véhicules fabriqués en Europe puisqu'en Chine, l'énergie qui permet de les produire repose encore largement sur le charbon.
Même logique pour les commandes publiques, qui vont prendre en compte les critères environnementaux "pour les produits clés de la décarbonation" comme les éoliennes et les pompes à chaleur dès juillet 2024 au lieu de 2026.
Une "pause" européenne en matière de contraintes environnementales
Le chef de l'Etat a appelé l'Union européenne à faire "une pause réglementaire européenne" en matière de contraintes environnementales, estimant qu'elles étaient déjà plus strictes qu'ailleurs et qu'il fallait désormais de la "stabilité".
Il faut "déjà que ces normes soient appliquées de manière homogène en Europe", a ensuite justifié l'Elysée, précisant qu'Emmanuel Macron "n'a jamais parlé de moratoire ou d'abrogation des normes actuelles ou en cours de discussion".
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