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Dordogne : les papeteries de Condat ferment définitivement l'une de leurs deux lignes de production, des élus annoncent la suppression de 187 postes

187 postes devraient être supprimés au sein des papeteries de Condat à Lardin-Saint-Lazare (Dordogne), après la fermeture de deux lignes de production. Il n'y a pas de précision pour le moment sur d'éventuelles reconversions ou réorientations des employés concernés vers d'autres lignes.
Article rédigé par franceinfo, avec France Bleu
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des élus annoncent 187 suppressions de postes aux Papèteries de Condat en Dordogne. (LISA GUINIC / FRANCE BLEU)

Le groupe Lecta, propriétaire des Papeteries de Condat, a annoncé mardi la fermeture définitive de l'une de ses deux lignes de production, rapporte France Bleu Périgord. Dans un communiqué, le groupe s'est engagé "à minimiser les conséquences sociales du projet de cessation de l'activité de la ligne 4", sans en dire plus. 

Selon Francine Bourra, la maire du Lardin-Saint-Lazare (Dordogne) et Germinal Peiro, le président du département, l'arrêt de la machine historique de l'usine entraînera la suppression de 187 postes. Un chiffre confirmé à France Bleu Périgord par la CGT, présente mardi lors d'une réunion avec la direction. En revanche, il n'y a pas de précision pour le moment sur d'éventuelles reconversions ou réorientations des employés concernés vers d'autres lignes. A noter que les Papeteries de Condat - plus gros employeur industriel de Dordogne - comptent 420 salariés. 

Les salariés pas encore informés officiellement

Toujours selon France Bleu, les salariés concernés recevront un courrier dans leur boîte aux lettres dans les prochains jours. Pour le moment, seuls les représentants du personnel ont été informés par la direction mais la plupart des employés ont appris la nouvelle par les réseaux sociaux, les médias ou bien encore le bouche-à-oreille.

"Cette fermeture va toucher l'entreprise entière", déclare Patricia Canto, déléguée Force ouvrière, sans confirmer le nombre de postes supprimés. "Les services support sont prévus pour deux machines à papier, s'il y en a un qui ferme tout est impacté", ajoute-t-elle.

De son côté, François Hollande - ancien député de Corrèze à la frontière avec le Lardin-Saint-Lazare où se situe l'usine - a réagi ce mercredi sur France Bleu Périgord. Il estime que cette grande entreprise "doit être défendue pour ce qu'elle peut produire, c'est-à-dire une diversification" et que "tout doit être fait pour maintenir autant qu'il est possible l'activité"

Une forte baisse des commandes

Les Papeteries étaient en difficulté depuis plusieurs années. Le dernier plan social, en 2013, avait conduit à la suppression de 139 postes. En 2019, un plan d'investissement massif avait été mis en place pour transformer une des lignes et produire de la glassine (du papier pour les étiquettes).

Ce plan avait été soutenu financièrement par la région (19 millions d'euros via un prêt à taux zéro) et par l'Etat (13 millions d'euros pour la future chaudière à biomasse). La situation était redevenue compliquée ces derniers mois à cause d'une baisse de commandes (-40%) et de la hausse des coûts de l'énergie. 

Lecta a prévu d'entamer dans les prochains jours des réunions d'information et de concertation avec les représentants du personnel. France Bleu précise qu'une délégation de salariés sera reçue ce jeudi à la préfecture, en compagnie de Sébastien Peytavie, député Nupes du Périgord noir. 

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