Économie : la bataille des semi-conducteurs à Taïwan, un enjeu de pouvoir
En toile de fond des tensions à Taïwan se joue aussi une bataille économique : la Chine bloque la fabrication de semi-conducteurs, des puces électroniques indispensables aux téléphones et ordinateurs. Or, Taïwan concentre près de 60% de la production mondiale.
Les semi-conducteurs sont indispensables dans les voitures et avions, et présents dans les ordinateurs et smartphones. Ces puces électroniques seront-elles bientôt introuvables ? La menace plane, suite au regain de tension entre la Chine et Taïwan. L'ile est en effet un géant du secteur des semi-conducteurs. Elle représente à elle seule 59 % du marché, contre 12 % pour les États-Unis et 10 % pour l'Europe. La visite de la chef des députés américains, Nancy Pelosi, à Taïwan, pourrait tout changer. Sa venue a suscité la colère de Pékin, qui considère Taïwan comme une province chinoise.
Les États-Unis et l'Europe relocalisent la production
Depuis, la Chine a multiplié les démonstrations de force. L'escalade a fait réagir le leader mondial des semi-conducteurs, l'entreprise taïwanaise TSMC. "Personne ne peut contrôler TSMC par la force. En cas d'attaque militaire ou d'invasion, nos usines devront arrêter de produire", a déclaré le président de l'entreprise, Mark Liu.
Avant un conflit ouvert, la production subit déjà les sanctions chinoises. Pékin a stoppé les exportations de sable vers Taïwan, un matériau essentiel pour fabriquer du silicium, lui-même indispensable pour produire des puces électroniques. En réponse aux pénuries de la reprise post-Covid, les États-Unis ont lancé un plan massif de relocalisation de la production, comme l'Europe et la France.
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