Renault : pourquoi la marque a-t-elle de plus en plus recours aux emplois précaires ?
Le constat est sans appel : Renault a de plus en plus recours aux emplois précaires. France 3 a tenté de comprendre pourquoi.
En analysant les chiffres de Renault sur l'emploi, il est possible de faire un constat : la marque au losange carbure aux contrats précaires. À l'usine de Flins-sur-Seine (Yvelines), plus d'un tiers des employés sont intérimaires. "C'est leur loi ici. On peut rien faire. Main-d’œuvre facile", estime un employé.
Un marché trop fragile ?
Des contrats courts qui se multiplient dans le groupe, entre 2012 et 2018, le nombre de CDI chute de 12% alors que le nombre de CDD et d'intérimaires a explosé : +290% en six ans. L'an dernier, ces emplois précaires représentaient 21,5% des effectifs. Une situation que les syndicats dénoncent. Selon eux, les constructeurs automobiles se justifient en affirmant que le marché serait trop fragile pour embaucher. Pourtant, les commandes sont au rendez-vous. En six ans, Renault a produit 40,9% de voitures de plus. Mais recourir à l'intérim a un avantage : plus de flexibilité. Une tendance dans tout le secteur automobile.
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