Salon aéronautique du Bourget : les entreprises françaises tentent de se tailler la part du lion
Alors que les Chinois sont en passe de doubler les Etats-Unis pour devenir le principal marché de l’aéronautique de la planète, au salon du Bourget, les entreprises françaises tentent de se tailler la part du lion.
Tous les deux ans, c’est le rendez-vous des professionnels de l’aéronautique : le salon du Bourget de Paris leur est réservé jusqu’au jeudi 22 juin dans la soirée, pour devenir accessible au public de vendredi à dimanche. Parmi les clients les plus chouchoutés cette année, les Chinois. La Chine est en effet en passe de doubler les Etats-Unis et de devenir le principal marché de la planète pour cette industrie. Aussi, y voit-on les entreprises françaises tenter de se tailler la part du lion.
10% de croissance par an
Des scènes similaires, il s’en déroule chaque jour en ce moment au Bourget : la signature d’un contrat entre un partenaire chinois et une entreprise française, ici entre un loueur d’avion et Airbus. "Aujourd’hui, 1 500 appareils Airbus volent dans le ciel chinois, détaille son porte-parole, Jacques Rocca. Il s’agit d’un développement à très forte croissance : plus de 10% par an, là où en moyenne dans le monde le trafic se développe à hauteur de 3,5% à 4% par an. Cela donne une idée de cette croissance hyper-dynamique."
Mais la Chine ne se contente plus d’acheter. Elle développe désormais ses propres appareils : le premier vol test a été réussi pour le C919 il y a moins de deux mois. Un avion pas tout à fait made in China : le système de divertissement à bord est signé Thalès, les moteurs conçus par l’américain GE et le Français Safran. Point de transfert de technologie, en ce qui concerne les moteurs, selon Safran.
La coopération, pour rester présent dans l’économie du monde
Le directeur général de Dassault system, lui, est sans tabou. Bernard Charlès supervise en ce moment l’ouverture d’un centre de R&D à Pékin et préfère parler de coopération. "Je pense, explique-t-il, que l’économie, aujourd’hui, et la taille des différents marchés font que les coopérations sont indispensables. Ainsi, au fond, la compétitivité d’un pays comme la France ou d’une zone économique comme l’Europe, passe par le fait que nous soyons capables d’inventer des solutions que les autres n’inventent pas."
"Constituer, poursuit-il, cette formidable ambition d’être présent dans l’économie du monde tout en faisant attention à préserver notre capital intellectuel, à trouver des réciprocités d’accords, fait qu’il vaut mieux être dedans que dehors !" Dans moins de 10 ans, la Chine sera devenu le premier marché de l’aéronautique devant les Etats-Unis. Et, quelques années plus tard, on verra peut-être des appareils chinois en démonstration dans le ciel du Bourget.
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