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Inflation : "31% des chefs d'entreprise commencent à voir un carnet de commandes qui s'effrite", indique le président de la CPME

La Confédération des petites et moyennes entreprises publie mardi une enquête de conjoncture sur la santé de ces entreprises.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Il y "31 % des chefs d'entreprise [qui] commencent à voir un carnet de commandes qui s'effrite", a indiqué mardi 19 juillet sur France Inter François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, qui publie mardi une enquête de conjoncture sur la santé de ces entreprises. "Ça ne veut pas dire que la catastrophe va arriver parce qu'on part d'un niveau très haut, il ne faut pas l'oublier. Il y a encore beaucoup d'entreprises qui ont beaucoup d'activité", a-t-il relativisé.

Une inquiétude pointe chez les chefs d’entreprise d'autant plus que l'inflation impacte aussi la vie des entreprises. Un tiers des patrons ne peut pas répercuter la hausse de prix de matières premières sur leurs prix de vente : "C'est la marge, bien évidemment qui se resserre pour 44% des entreprises", indique François Asselin. Certains s’interrogent aussi sur la justification de la hausse des prix chez les fournisseurs : "77% des chefs d'entreprise ne comprennent pas ou se demandent quelle est la justification parfois de ces hausses intempestives."

"Si vous n’augmentez pas les salariés, ils s’en vont"

Les chefs d’entreprise font aussi face à des problèmes de recrutement : "ll y a la moitié des entreprises qui cherchent à recruter. Il y a 94% d'entre elles qui n'arrivent pas à trouver le bon candidat", indique le président de la CPME. Et cela malgré des conditions de travail favorables et l’assurance d'un CDI : "La relation au travail est quelque part différente de ce qu'elle était auparavant. Et ça, c'est très nouveau", a-t-il affirmé. Pourtant, "près de 60 %" ont réalisé des augmentations de salaire individuelles et collectives. "Si vous n’augmentez pas les salariés, ils s’en vont ou vous vous les faites siphonner par la concurrence", a-t-il expliqué.

Le projet de loi sur le pouvoir d’achat discuté à l’Assemblée nationale pérennise la prime Macron. S'il est adopté, le montant maximal de l'aide à verser passera de 1 000 à 6 000 euros (6 000 euros défiscalisés pour les salariés gagnant moins de trois fois le Smic). "En 2021, 40% des entreprises parmi les PME les ont distribuées pour un montant moyen de 576 euros. Cela a plutôt bien fonctionné", a-t-il indiqué.

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