Cet article date de plus d'un an.

Grande distribution : le PDG de Système U accuse une proposition de loi "de conduire à de l'inflation supplémentaire"

La proposition de loi sur les prix des produits alimentaires défendue lundi par une députée Renaissance donnant plus de poids aux industriels revient à "enfreindre la liberté de négociation", dénonce Dominique Schelcher, PDG de Système U.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Dominique Schelcher, PDG de Système U, le 26 août 2020. (ERIC PIERMONT / AFP)

La proposition de loi sur les prix des produits alimentaires, portée par le député Renaissance du Val-de-Marne Frédéric Descrozaille, risque de "conduire à de l'inflation supplémentaire", redoute dimanche 15 janvier sur franceinfo Dominique Schelcher, PDG de Système U.

>> Inflation : à quoi faut-il s'attendre en 2023 ?

Ce texte, étudié à partir de lundi à l'Assemblée nationale, vise à donner plus de poids aux industriels lors des négociations annuels dans l'agroalimentaire. En cas d'échec lors de ces discussions, "le tarif du fournisseur s'imposera", explique Dominique Schelcher.

"C'est une ligne rouge à ne pas franchir, ce n'est pas envisageable."

Dominique Schelcher, PDG de Système U

à franceinfo

Ce dispositif revient à "enfreindre la liberté de négociation", lance le patron de Système U. Il chiffre à 12,6% l'inflation alimentaire et craint de nouvelles augmentations à venir "si on était conduit à accepter, sans plus de discussion le tarif du fournisseur". Cette inflation a des effets sur "toute la chaîne alimentaire", selon Dominique Schelcher. Il plaide donc pour une répartition "entre tous les maillons" de cette chaîne. Or, selon le PDG de l'enseigne de grande distribution, "si le texte passe en l'état, il pourrait conduire à ce que ce soit le consommateur qui prenne l'essentiel de l'augmentation de l'inflation". Il estime par ailleurs que cela risque de "favoriser les grands industriels et les multinationales".

L'examen de cette proposition de loi survient alors que les supermarchés et les industriels de l'agroalimentaire négocient les prix alimentaires depuis début décembre, et jusqu'au 1er mars. Dominique Schelcher soutient que d'ores et déjà certaines négociations risquent de ne pas aboutir. "Avec certains, on est en déjà" à saisir le médiateur des relations commerciales, "pour qu'il nous aide à trouver le bon équilibre", précise-t-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.