Inflation : les sociétés d'autoroute sont-elles prêtes à faire un "geste" financier, comme le demande le gouvernement ?
Dans les colonnes du Parisien, le ministre des Transports Clément Beaune réclame un "geste" aux sociétés d'autoroute, avant une réunion au sommet.
Coup de chaud dans les voitures. Alors que les températures continuent de monter avec les départs en vacances, la pression monte également côté porte-feuille : au-delà de la flambée des carburants, la facture s'alourdit aussi par la hausse du prix des péages. Leurs tarifs ont ainsi augmenté de 2% en moyenne depuis 2021.
Le nouveau ministre des Transports, Clément Beaune, a appelé les sociétés d'autoroute "à faire un geste", dans les colonnes de nos confrères du Parisien / Aujourd'hui en France, le 10 juillet 2022, citant l'exemple de TotalEnergies, qui a baissé le prix de l'essence à la pompe, en plus de la ristourne gouvernementale de 18 centimes par litre.
Clément Beaune, le nouveau ministre nommé lundi dernier, sort d’une semaine sociale compliquée dans les gares et les aéroports. Soucieux du pouvoir d’achat des Français, il appelle les sociétés d’autoroute à faire un geste https://t.co/yFjcD5xl7H
— Le Parisien (@le_Parisien) July 10, 2022
"À elles de faire des propositions"
Mais les sociétés d'autoroute ne semblent, pour l'heure, pas prêtes à faire ce "geste", si l'on en croit l'une d'elles contactée par franceinfo. C'est "reculer pour mieux sauter", souffle ainsi l'un de ses représentants : sous-entendu, si on baisse maintenant les tarifs des péages, il faudra les augmenter plus tard pour compenser les pertes... Un peu comme en 2015, quand Ségolène Royal, alors ministre de l'Environnement, a gelé les tarifs autoroutiers. Depuis, ils ont augmenté en moyenne de 10% sur la période, et 2% de plus, uniquement sur l'année 2021.
Parmi les raisons invoquées, il y a l'inflation, qui augmente les coûts de l'entretien des autoroutes, et pousse à augmenter les salaires des employés. Mais l'exécutif insiste et veut que les sociétés d'autoroute aillent dans l'autre sens et mettent la main à la poche. Reste que le cabinet de Clément Beaune ne précise pas quel "geste" le ministre espère de Vinci Autoroutes, SANEF ou encore APRR : "À elles de faire des propositions", glisse-t-on, avant une réunion qui doit bientôt se tenir à Bercy.
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