Cet article date de plus de deux ans.

Inflation : les sociétés d'autoroute sont-elles prêtes à faire un "geste" financier, comme le demande le gouvernement ?

Dans les colonnes du Parisien, le ministre des Transports Clément Beaune réclame un "geste" aux sociétés d'autoroute, avant une réunion au sommet.

Article rédigé par franceinfo - Thomas Giraudeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une file de voitures au péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines (Yvelines), le 26 décembre 2021. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Coup de chaud dans les voitures. Alors que les températures continuent de monter avec les départs en vacances, la pression monte également côté porte-feuille : au-delà de la flambée des carburants, la facture s'alourdit aussi par la hausse du prix des péages. Leurs tarifs ont ainsi augmenté de 2% en moyenne depuis 2021.

Le nouveau ministre des Transports, Clément Beaune, a appelé les sociétés d'autoroute "à faire un geste", dans les colonnes de nos confrères du Parisien / Aujourd'hui en France, le 10 juillet 2022, citant l'exemple de TotalEnergies, qui a baissé le prix de l'essence à la pompe, en plus de la ristourne gouvernementale de 18 centimes par litre.

"À elles de faire des propositions"

Mais les sociétés d'autoroute ne semblent, pour l'heure, pas prêtes à faire ce "geste", si l'on en croit l'une d'elles contactée par franceinfo. C'est "reculer pour mieux sauter", souffle ainsi l'un de ses représentants : sous-entendu, si on baisse maintenant les tarifs des péages, il faudra les augmenter plus tard pour compenser les pertes... Un peu comme en 2015, quand Ségolène Royal, alors ministre de l'Environnement, a gelé les tarifs autoroutiers. Depuis, ils ont augmenté en moyenne de 10% sur la période, et 2% de plus, uniquement sur l'année 2021. 

Parmi les raisons invoquées, il y a l'inflation, qui augmente les coûts de l'entretien des autoroutes, et pousse à augmenter les salaires des employés. Mais l'exécutif insiste et veut que les sociétés d'autoroute aillent dans l'autre sens et mettent la main à la poche. Reste que le cabinet de Clément Beaune ne précise pas quel "geste" le ministre espère de Vinci Autoroutes, SANEF ou encore APRR :  "À elles de faire des propositions", glisse-t-on, avant une réunion qui doit bientôt se tenir à Bercy.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.