Inflation : quatre organisations réclament à Emmanuel Macron une "transparence totale" sur les marges des industriels et distributeurs
Quatre associations de défense des consommateurs envoient, mercredi 29 novembre, une lettre ouverte au président de la République Emmanuel Macron. Foodwatch, Familles Rurales, l’UFC-Que Choisir et la CLCV demandent notamment au chef de l'État de "faire toute la lumière sur la construction des prix alimentaires et mettre fin au plus vite aux marges excessives".
Les associations "exigent l’obligation de transparence totale et immédiate sur les marges nettes par produits réalisées par les géants de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution". En outre, elles demandent des "mesures concrètes pour rendre impossibles les marges excessives sur les produits alimentaires essentiels, sains et durables", par exemple "ceux recommandés par le Programme National Nutrition Santé (PNNS), comme les produits bruts, les fruits et légumes, les légumineuses et les produits céréaliers, notamment issus de culture bio." Enfin, ces organisations appellent à "la suppression de la marge minimale de garantie de 10% pour la grande distribution (seuil de revente à perte)".
"C'est inadmissible"
Cette lettre ouverte est le fruit de leurs observations, les quatre associations pointant du doigt l'inflation alimentaire qui "dépasse les 20% en 2 ans" ainsi que la hausse du prix des carburants et de l'énergie. Dans une pétition proposée aux citoyens, elles mettent en parallèle d'une part le fait que, "selon une étude de Familles Rurales de juin 2023", "près d’un Français sur trois déclare devoir sauter un repas par manque d’argent et 43% affirment avoir déjà renoncé à acheter des aliments faute de moyens", et d'autre part, le "niveau historique" de la marge de l'industrie alimentaire : "48% au second trimestre 2023 selon l’Insee". "Aujourd’hui, avec l’inflation, les produits les plus sains, dont les fruits et les légumes, deviennent de plus en plus inaccessibles pour des millions de personnes. C’est inadmissible", concluent les organisations.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.