Taxation des superprofits : Elisabeth Borne ne "ferme pas la porte" à cette option, mais préfère des initiatives des entreprises
La Première ministre assure qu'elle sera "attentive" à l'attitude des entreprises concernées, qui "doivent rendre du pouvoir d'achat aux Français".
C'est une idée qui s'est imposée dans le débat politique : faut-il taxer les superprofits réalisés par certaines entreprises dans un contexte d'inflation ? "Je ne ferme pas la porte", affirme la Première ministre, Elisabeth Borne, dans une interview au Parisien, samedi 27 août. Mais cette piste n'est cependant pas privilégiée par la cheffe du gouvernement.
"Personne ne comprendrait que des entreprises dégagent des profits exceptionnels" dans un contexte difficile pour les ménages, juge-t-elle dans cet entretien. Mais "je pense que le plus efficace et le plus concret pour les Français, c'est quand une entreprise, quand elle le peut, baisse les prix pour le consommateur et donne du pouvoir d'achat à ses salariés", poursuit-elle. C'était déjà l'option privilégiée par le gouvernement lors des débats sur les deux textes de loi destinés à lutter contre l'inflation, cet été : la remise à la pompe annoncée par Total était alors citée en exemple.
Elle plaide pour la "prime Macron"
Elisabeth Borne plaide également pour que ces entreprises "rendent du pouvoir d'achat aux Français en mobilisant les dispositifs votés début août" comme la "prime Macron", dont le plafond a été triplé. Elle promet d'être "attentive" à l'attitude de ces entreprises et au respect des engagements que certaines ont annoncé.
Les députés MoDem ont plaidé, début août, pour une "réflexion" à l'automne sur la taxation des profits exceptionnels, renvoyant notamment à une "mission flash" lancée par la commission des Finances. Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a pour sa part annoncé vendredi qu'il allait proposer à ses partenaires de la Nupes l'organisation d'un référendum d'initiative partagée sur cette taxation.
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