L'entreprenariat social sort de l'ombre
Le monde du business n'est pas qu'un monde de requins. C'est le postulat de base du "social entrepreneurship", un concept d’origine anglo-saxonne qui commence à peine à prendre racine en France. Un "entrepreneur social", c'est une personne ou un groupe de personnes qui crée une structure juridique dont l’objet est de résoudre une problématique sociale voire humanitaire.
Plusieurs acteurs de l'économie sociale ont lancé hier à Paris le premier Mouvement des entrepreneurs sociaux avec pour but de définir les contours encore flous de ce secteur. Leurs objectifs, "élaborer un cahier des charges" pour les entrepreneurs sociaux, mais aussi réfléchir à de nouvelles formes de financement pour les entreprises et mieux les faire connaître auprès du grand public.
Pour le président du mouvement Jean-Marc Borello (également fondateur du Groupe SOS), ces entreprises "créent des richesses mais ont décidé de les partager autrement" . Souvent issues d'initiatives privées, elles ont pour but de servir l'intérêt collectif et de créer des emplois, tout en pratiquant une redistribution plus juste des revenus entre les salariés à l'image de Muhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank, "père" du micro-crédit et Prix Nobel de la Paix 2006. Muhammad Yunus, invité d'honneur du salon des Entrepreneurs qui se tient jusqu'à demain à Paris.
Le "grand emprunt" pour financer les dépenses d'avenir prévoit de leur octroyer une enveloppe de 100 millions d'euros.
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