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L'Etat monte en puissance au capital de Renault

L'Etat français a annoncé mercredi son intention d'acquérir jusqu'à 4,73% supplémentaires du capital de Renault pour garantir qu'il disposera de droits de vote doubles à l'issue de l'assemblée générale du groupe automobile le 30 avril.
Article rédigé par franceinfo
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  (© Maxppp)

Cette acquisition, dont une grande partie a déjà été réalisée mardi, se fera pour un prix compris entre 814 millions et 1,232 milliard d'euros, précisent les ministères de l'Economie et des Finances dans un communiqué. Elle "ne préfigure en aucun cas un mouvement durable à la hausse ou à la baisse" de la participation de l'Etat dans Renault.

De 15 à plus de 19%

L'Etat, qui détenait 15,01% du capital de Renault avant cette opération, verra sa participation augmenter jusqu'à 19,74% grâce à l'acquisition d'un maximum de 14 millions d'actions. Il a déjà acquis 9,56 millions d'actions sur le marché à travers une banque, le solde de 4,4 millions d'actions pouvant être acquis par cette banque pour le compte de l'Etat, à un prix plafonné.

Favoriser l'actionnariat de long terme

L'opération doit permettre à l'Etat de garantir le rejet lors de l'assemblée générale de Renault d'une résolution visant à  empêcher l'acquisition de droits de vote doubles par les actionnaires détenant des titres depuis plus de deux ans. "Notre objectif, c'est de sécuriser les droits de vote doubles ", pas d'augmenter durablement la participation de l'Etat au-delà du niveau de 15%, a-t-on ajouté. L'acquisition de droits de vote doubles, une disposition de la loi "Florange" de 2014, vise à favoriser  l'actionnariat de long terme.

Cinq à dix milliards de cessions d'actifs

Des droits de vote doubles sont en place dans 22 entreprises du CAC 40 et d'autres rejoindront ce groupe avec la mise en oeuvre de la loi "Florange". L'Etat devrait bénéficier de droits de vote doubles dans des groupes comme EDF, GDF Suez ou Orange, qui lui permettront de maintenir son influence même s'il décidait de réduire sa participation. Et  la vente de certaines participations de l'Etat est prévue pour contribuer à l'effort de maîtrise de l'endettement public. Il est d'ores et déjà prévu cette année pour quatre milliards d'euros de cessions et le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a annoncé en octobre que cinq à dix miliards d'euros de cessions seraient réalisés dans les 18 mois.

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