La Caisse des dépôts et consignations (CDC) et La Banque postale devraient intervenir dans le cas de Dexia.
La banque franco-belge en grande difficulté devrait voir son avenir s'éclaircir jeudi, selon François Baroin, le ministre de l'Economie.
Plusieurs responsables politiques français et belges ont évoqué mardi publiquement le projet de création d'une "bad bank", une structure de défaisance distincte où serait cantonné le portefeuille obligataire à risque de la banque, d'un montant de quelque 100 milliards d'euros.
"Dexia ne pourra pas rester en l'état, c'est incontestable" a annoncé François Baroin sur RTL, mercredi matin. Incapable de se relever de la crise financière malgré un premier sauvetage par les Etats fin 2008, Dexia est aujourd'hui menacée d'un démantèlement.
Interrogé sur l'éventualité d'un adossement des activités de financement des collectivités locales de Dexia à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et à La Banque postale, le ministre a répondu: "C'est évidemment la piste la plus sérieuse, parce que c'est la plus solide, parce que c'est la plus expérimentée, parce que c'est celle que l'on connaît le mieux".
Une source proche de La Poste a indiqué qu'un conseil d'administration était prévu mercredi à 19h, sans toutefois en préciser l'ordre du jour.
Les réactions de certains politiques ne se sont pas faites attendre, notamment celle de Laurent Fabius. L'ancien Premier ministre socialiste a annoncé dans la matinée que la France exposerait sa note souveraine "AAA" si elle se portait au secours de Dexia.
La réaction du gouverneur de la Banque de France ne s'est pas fait attendre. La participation de l'Etat français au sauvetage de la banque en difficulté Dexia ne constitue pas une menace pour la note souveraine "triple A", a-t-il déclaré mercredi. Il a ajouté qu'il trouvait ce "propos très excessif et à vrai dire assez inexact".
Le scénario le plus probable pour éviter une faillite de Dexia prévoit un cantonnement de ses actifs à risques, estimés autour de 100 milliards d'euros, dans une structure de défaisance bénéficiant de la garantie des Etats français et belges. Christian Noyer a précisé que la Banque de Belgique et la Banque de France, fourniraient autant de liquidités que nécessaire à Dexia "pour faire en sorte que les opérations de restructuration se passent très bien".
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