La Cour des comptes veut limiter les avantages des cheminots
D'après la Cour des comptes, plus d'un million de personnes bénéficient de
ces facilités. En plus des cheminots en
activité, il y a les retraités, les conjoints, les enfants et dans certains cas
les parents.
Evidemment, tout cela a un coût. Tous ces billets gratuits ou presque
auraient pu être vendus à des clients.
20 millions d'euros par an de manque à gagner selon la SNCF, une estimation
très inférieure à la réalité à en croire la Cour des comptes. Le coût pourrait
monter à 50 voire 100 millions d'euros.
Le point de vue de la Cour des comptes
Le rapport annuel de la Cour salue des progrès de la part de la SNCF. Elle met en valeur le
fait notamment d'avoir équipé les cheminots d'une carte à puce pour réserver
leur billet, ce qui permet d'éviter les abus comme la réservation de toutes les
couchettes d'un compartiment pour éviter d'avoir des voisins.
On note aussi que la Cour ne demande pas la suppression
de ces facilités de circulation. Elle trouve normal que les cheminots puissent
bénéficier d'avantages en nature, comme dans d'autres entreprises. En revanche,
elle recommande de les limiter. Par exemple, en augmentant le nombre de trains
et d'horaires où il est interdit d'utiliser un billet gratuit...
Les syndicats de
cheminots défendent leurs avantages
Epinglés par la Cour des
comptes, les cheminots ont défendu mardi leurs avantages, par le biais des
syndicats. Les organisations professionnelles font savoir qu'elles s'opposent à
toute remise en cause des billets gratuits et des tarifs avantageux accordés aux
salariés et à leurs proches. L'argument avancé par les syndicats est celui du "droit " inscrit au "contrat de travail du cheminot ".
SUD-Rail s'indigne de la
façon dont "on cherche à faire passer les cheminots pour des nantis ". Pour l'Unsa, la Cour des
comptes "remet la pression sur la SNCF qui n'évalue
pas financièrement de la même façon qu'elle, le coût de ces billets ".
En dépit d'une
"amélioration de la gestion " depuis 2009, la Cour des comptes pointe une
"dérive du champ des bénéficiaires ", avec en 2011 environ 21,5% %
d'agents de la SNCF en activité parmi les utilisateurs des avantages, aux
alentours de 24% de retraités et plus de 54% d'ayants droit.
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