La Cour suprême américaine gèle la cession de Chrysler
La Cour n'a fourni aucune explication sur sa décision et n'a pas non plus
fixé de nouvelle échéance, alors que Fiat peut se retirer à partir du 15 juin,
si le processus de reprise n'est pas validé.
Le principal plaignant, le trésorier (républicain) de l'Etat de l'Indiana
(nord des Etats-Unis) Richard Mourdock, s'est dit "enchanté" de ce nouveau
développement.
"C'est la première fois dans l'histoire des Etats-Unis que des créanciers
possédant des titres de dette garantie n'étaient pas traités en tant que tel",
a-t-il souligné, répétant l'un de ses principaux arguments lors d'une interview
sur la chaîne de télévision CNBC.
M. Mourdock gère trois fonds d'investissement qui ensemble possèdent pour
quelque 42 millions de dollars de titres de dette Chrysler.
Le "nouveau Chrysler" qui doit sortir du processus judiciaire doit être
détenu par un consortium mené par le constructeur italien Fiat, qui en possédera
20% (35% à terme). Les Etats américain et canadien détiendront 10%, et un fonds
à gestion syndicale 55%.
Ce plan de reprise, élaboré avec la forte implication de l'administration
Obama, a déjà été accepté par un juge des faillites et une Cour d'appel la
semaine dernière, ce qui semblait ouvrir à la voie à une sortie très rapide du
constructeur de la procédure de redressement sous contrôle judiciaire, six
semaines après son dépôt de bilan.
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