La fébrilité règne sur les Bourses mondiales
Actualisé à 12h30 avec le chiffre du CAC 40
Gouvernements et institutions internationales n'ont pas ménagé leurs efforts pour tenter d'enrayer la spirale infernale. Hier, le gouvernement japonais se lançait dans une massive opération de vente de devises sur le marché. Jean-Claude Trichet, président de la Banque Centrale Européenne (BCE), frappait fort en annonçant sa décision de procéder à de
nouveaux achats sur le marché de la dette. Le Premier ministre australien s'exprimait publiquement pour rappeler la différence entre la situation économique de son pays et celle de l'Europe.
Rien n'y a fait. En Asie, en Europe, en Amérique latine, aux Etats-Unis, les marchés financiers ont continué à dévisser. Après neuf séances de baisse d'affilée, le CAC40 a ouvert une nouvelle fois ce matin en très forte baisse : -3,07%. Même tendance sur les autres places européennes au réveil : -2,40% à Madrid, -3,5% à Milan, -3,05% à Londres et jusqu'à -3,9% à Francfort.
Mais la situation a rapidement évolué. Quelques heures après l'ouverture, la plupart des Bourses européennes remontaient fortement, portées par des rumeurs sur une possible intervention de la BCE. A la mi-journée, le CAC40 perdait "seulement" 0,7%. Cette embellie va-t-elle durer ? Rien de moins sûr dans ce contexte très instable.
"Un pic de craintes" de la part des investisseurs
Cette nuit, les marchés asiatiques avaient eux aussi terminé leur journée dans les tréfonds. La Bourse de Tokyo avait même fini en baisse
de 3,72%, son plus bas niveau depuis le séisme de mars dernier.
"Nous avons assisté à un pic des craintes quant à une récession aux
Etats-Unis et à propos de la crise de la dette en Europe qui affecte la Grèce,
le Portugal, l'Irlande et s'étend à l'Espagne et à l'Italie", a commenté John
Kyriakopoulos, de la National Australia Bank.
Et les nouvelles en provenance des Etats-Unis ne devraient pas rassurer les investisseurs, déjà très inquiets de la fragilité de la première puissance mondiale. Le pays va publier aujourd'hui ses chiffres mensuels sur l'emploi, qui devraient apparaître en petite forme. Après le vent de panique provoqué par la crise de la dette américaine en début de semaine, ces indicateurs pourraient plonger une nouvelle fois les marchés dans le rouge.
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