La France maintient les vols "prioritaires" de ses A400M
Quel avenir pour l’Airbus militaire A400M ? Ce dimanche, au lendemain du crash d’un appareil près de Séville, qui a fait quatre morts, certains pays ont décidé de ne plus faire voler leurs appareils. C’est le cas de l’Angleterre. Le ministère de la Défense britannique a indiqué que "par mesure de précaution ", les avions A400M britanniques sont "temporairement immobilisés ". L’Allemagne a fait de même. Berlin a suspendu les vols d’entraînement de son A400M (le seul) "jusqu’à nouvel ordre ". "Nous attendons maintenant les résultats de l'enquête d'Airbus sur les raisons de l'accident de l'A400M à proximité de Séville" , a expliqué un officier de presse des forces armées, indiquant être "en contact constant avec Airbus ". Idem pour la Turquie qui suspend les décollages de ses deux appareils, "pour des raisons de sécurité ".
Le seul pays à maintenir ses vols est la France. L'armée juge ne "pas avoir d'éléments à ce stade " pour l'immobiliser. "Nous n'avons pas d'éléments pour nous contraindre à arrêter notre flotte A400 ", a indiqué le colonel Jean-Pascal Breton à l’AFP, patron du SIRPA Air, service de presse et de communication de l'armée de l'air. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a cependant précisé dimanche que seuls les vols "prioritaires en opérations " des avions de transport militaires A400M de l'armée française seraient autorisés, dans l'attente des résultats de l'enquête sur le crash en Espagne.
L'accident qui s’est produit juste après le décollage de l’appareil lors d’un vol d’essai samedi à Séville a fait quatre morts et deux blessés graves, tous des employés espagnols d'Airbus. Les deux boîtes noires de l'avion ont été retrouvées et remises aux enquêteurs, ont annoncé dimanche les autorités espagnoles.
A LIRE AUSSI ►►► Accident d’un A400M près de Séville : un coup dur pour Airbus
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.