La SNCM (à nouveau) en grève
La grève semble inévitable. A compter de mardi 6h, les bateaux de la SNCM seront cloués à quai. Une grève reconductible, à l'orée de la saison touristique : les syndicats font monter la pression. Tous (CGT, SAMMM, FO, CFE-CGC, CFDT, CFTC - ne manque à l'appel que le syndicat des travailleurs corses) craignent que la compagnie ne mette la clé sous la porte à la fin de la saison.
La date n'était pas choisie au hasard : demain devait se tenir l'assemblée générale des actionnaires, qui devait clôturer les comptes et valider la reprise en main par le nouvel actionnaire majoritaire, Transdev, qui possède les deux tires. L'AG a été reportée au 3 juillet, mais la grève est maintenue. Une manière pour les syndicats de laisser la porte entrouverte...
L'entreprise menacée
Les salariés sont aujourd'hui très remontés contre leur nouveau patron, et contre l'Etat : l'ancienne direction, estiment-ils, avait mis l'entreprise sur de bons rails. il était prévu un pacte social avec 500 suppressions de postes (sur 2.600), l'augmentation du temps de travail et, en face, la commande de quatre navires plus performants, avec la clef des gains de productivité.
Si le pacte social a bien été mis en place, la commande de bateaux a été stoppée net à la reprise par Transdev. "Leur financement n'est pas chose simple compte tenu des incertitudes liées à l'Europe et les résultats de la SNCM ne sont pas à la hauteur" , se justifie Olivier Diehl, le nouveau patron.
L'Europe ? Il est bien sûr question de la condamnation infligée par Bruxelles, qui a demandé le remboursement des 440 millions d'euros d'aides publiques perçues par la compagnie.
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